Femme demeurant à Joppé, disciple, pleine de bonnes œuvres et d’aumônes qu’elle faisait (Actes 9.36). Etant morte après une courte maladie, on lava son corps et on le déposa dans une chambre haute ; puis pendant que les malheureux menaient deuil auprès d’elle en pleurant, les disciples ayant su que Pierre était à Lydde, où il venait de guérir un homme paralysé depuis plusieurs années, espérèrent que, peut-être, il pourrait rendre à la vie à celle qu’ils aimaient comme leur bienfaitrice, et envoyèrent auprès de lui deux hommes pour le prier de venir sans délai. Pierre étant arrivé, monta dans la chambre haute, où il vit le beau spectacle de ces veuves et de ces pauvres qui, pour toute oraison funèbre, montraient les robes et les vêtements que Dorcas avait travaillés pour eux. Alors, les ayant fait sortir à l’exemple de son maître (Matthieu 9.25 ; Marc 5.40), et sans doute pour mieux pouvoir se recueillir, l’apôtre se mit à genoux auprès du lit funéraire, et pria ; puis, se tournant vers le corps, il dit : Tabitha, lève-toi ! Et elle ouvrit les yeux, et voyant Pierre elle s’assit. Et lui ayant donné la main, il la leva et la présenta aux saints et aux veuves qui se trouvaient là. Ce miracle fut connu de toute la ville de Joppé, et un grand nombre de personnes crurent à la prédication de l’Évangile qui opérait des choses si merveilleuses.
Il n’y a aucune difficulté dans cette histoire, à moins qu’on ne veuille en trouver une dans la résurrection même de Dorcas ; quelques-uns, en effet, la nient et prétendent que Dorcas était seulement en léthargie ; la voix de Pierre à son oreille aurait suffi pour la réveiller. Si l’on ne peut résoudre la difficulté que par la puissance de Dieu, on ne peut comprendre l’objection que par la puissance des ténèbres.