Féconde en maris, cette femme qui est nommée (Actes 24.24), comme l’épouse du procurateur romain Félix, était fille d’Hérode Agrippa le Grand (Actes 12.23), et sœur d’Agrippa le Jeune : elle avait été fiancée d’abord à Antiochus Epiphane ; mais comme celui-ci n’avait pas voulu embrasser le judaïsme, elle épousa Azizus, prince d’Emessa, puis finit par se laisser séduire par Félix, dont elle eut un fils, Agrippa qui périt plus tard, comme elle, par une éruption du Vésuve. Ces deux époux, curieux d’entendre le prisonnier chrétien, le firent comparaître ; mais comme il leur parlait de justice, de chasteté, de jugement à venir, Félix tout effrayé le renvoya en lui disant : Pour le moment va-t-en, et quand j’en aurai la commodité je te rappellerai. Drusille passait pour la plus belle femme de son temps, mais non pour la plus chaste.