1°. Voir Écoles.
2°. L’éducation ou élevage des bestiaux a toujours été en Orient, surtout dans l’antiquité, une occupation importante et très respectée ; les Hébreux, en particulier, faisaient remonter jusqu’à Abel le Juste la généalogie des bergers. Pareils aux Bédouins d’aujourd’hui, les patriarches et les Israélites voyageaient en hordes nomades, cherchant des pâturages vastes et fertiles dans les plaines méridionales de Canaan, de l’Arabie Pétrée, et des contrées qui avoisinent l’Égypte (Genèse 12.10 ; 13.9) ; ils y passaient ainsi des années sous des tentes, vêtus et nourris du produit de leurs troupeaux, faisant venir leur blé d’Égypte (Genèse 42), et achetant parfois aux caravanes en passage quelques-unes de leurs marchandises précieuses (37.28). Ils avaient des troupeaux de bœufs, de chèvres, et de moutons, puis des ânes et des chameaux pour le transport (12.16) ; des esclaves des deux sexes étaient chargés des soins matériels du troupeau, et pouvaient, en cas de danger, former de petites armées (14.14). Après que les Hébreux se furent établis dans des villes fortifiées, ils continuèrent encore de s’occuper de leurs troupeaux, et plusieurs des lois de Moïse sont dirigées dans ce sens, celles sur les viandes défendues ou permises, celles en faveur des animaux (Exode 23 ; Deutéronome 25 ; etc.). On comptait en Palestine de fort riches propriétaires de bestiaux (1 Samuel 25.2), principalement dans les tribus transjourdaines qui, libres de s’étendre avec leurs troupeaux jusque sur les bords de l’Euphrate, retiraient le plus grand profit de cette vie nomade (Nombres 32 ; Jérémie 50.19 ; Michée 7.14). Les tribus cisjourdaines s’étendaient aussi quelquefois vers le sud au-delà des limites de Canaan, et conduisaient leurs troupeaux dans ces forêts et ces plaines inhabitées qui portaient le nom de déserts (voir cet article). Des rois eux-mêmes eurent des troupeaux considérables (1 Chroniques 27.29).
Le bétail passait tout l’été en plein air, et se rassemblait la nuit dans des parcs, comme chez nous ; il pouvait, en conséquence, facilement arriver que quelques pièces de ces nombreux troupeaux s’égarassent (1 Samuel 9.3 ; Matthieu 18.12). Lorsqu’approchait la saison des pluies, c’est-à -dire au commencement du mois de marchesvan (novembre), les troupeaux rentraient dans leurs écuries où ils restaient jusqu’à Pâques.
Voyez encore ce qui a été dit aux articles Berger, Bœuf, Brebis, etc., de même que l’observation que nous avons faite sur le fumier de ces animaux, dont on se servait comme combustible, après l’avoir séché au soleil.