Expression qui se trouve plusieurs fois dans l’Écriture au propre et au figuré ; trois mots hébreux sont rendus en français par épaule, quoiqu’ils aient des nuances de signification différentes : shokh, quelquefois la cuisse, quelquefois la jambe, aussi le péroné, en parlant des hommes et des animaux (Ésaïe 47.2 ; Cantique 5.15 ; Lévitique 7.34) ; katheph, l’épaule proprement dite (Nombres 7.9 ; Ésaïe 46.7) ; shekem, l’arrière-partie de l’épaule, la nuque ; ces deux derniers termes sont employés en Job 31.22, au commencement du verset, qui doit être traduit par : « Que mon épaule se détache de ma nuque », etc. Le shekem sert à désigner : a) la partie du corps qui porte (Genèse 9.23 ; Ésaïe 9.6 ; 22.22 ; Job 31.36 ; Sophonie 3.9 ; servir l’Éternel d’un même esprit ; en hébreu, le servir d’une même épaule, allusion au joug) ; b) la partie sur laquelle on fouettait les criminels, les omoplates et le dos jusqu’à la ceinture (Ésaïe 9.4) ; c) enfin il s’emploie dans la phrase tourner le dos, fuir, abandonner (1 Samuel 10.9 ; Psaumes 21.12), où au lieu de « Tu les mettras en butte, il faut lire : « Tu les mettras en dos, en épaule », c’est-à -dire, tu leur feras tourner le dos.
C’est le mot shokh qui est employé en parlant de l’épaule d’élévation (Lévitique 7.34 ; Nombres 6.20 ; 18.18) ; l’épaule droite des victimes revenait de droit aux prêtres dans les sacrifices d’action de grâce et de prospérités, et ne pouvait être mangée que dans un lieu pur et saint (Lévitique 10.14). Quant aux cérémonies de l’élévation et du tournoiement, voir Lever et Offrande.