(Actes 17.18)
Secte philosophique bien connue, et dont la sensualité avait pris pour règles les quatre canons suivants :
1° Recherchez la volupté qui n’est accompagnée d’aucun déplaisir ;
2° Fuyez tout déplaisir qui n’est accompagné d’aucune jouissance ;
3° Fuyez toute volupté qui en empêche une plus grande, ou qui engendre un plus grand déplaisir ;
4° Recherchez tout déplaisir qui en évite un plus grand, ou qui engendre une plus grande volupté.
Epicure, du reste, n’attachait au mot volupté que le sens général de repos, et quelquefois même il y joignait celui de devoir accompli. Son Dieu, car Epicure en avait pris un pour se soustraire à l’accusation d’athéisme, n’était pas une providence : c’était un être d’une félicité, d’un repos, d’une insouciance, d’une inutilité sans bornes, et complètement incapable de gêner qui que ce fût. L’âme de l’homme était corporelle pour ces philosophes, et cessait d’exister en même temps que le corps. Cette doctrine, qui changea peu, et à laquelle on ajouta peu, car elle était parfaite une fois le genre admis et le principe accepté, se répandit dans tout le monde, gagna des sectateurs, et se trouvait solidement établie à Athènes et à Rome, comme ailleurs, lors de la venue de Jésus-Christ.