Ces moyens, imaginés par l’ignorance et la superstition pour découvrir la vérité dans les cas douteux, ont joué un grand rôle chez les peuples et dans les siècles barbares. On les appelait jugements de Dieu, et toujours ils étaient ordonnés de manière à ce qu’un miracle fût nécessaire pour sauver l’innocent, car le prévenu était censé être coupable jusqu’après l’épreuve. L’eau froide, l’eau bouillante, le fer rouge, certaines boissons, des sauts dangereux, étaient les moyens le plus ordinairement employés ; quelques-uns étaient connus déjà de l’antiquité la plus reculée (Sophocle, Antig. 264). Les Juifs n’avaient de cérémonie pareille que pour un seul cas, et encore l’épreuve était-elle en elle-même innocente, redoutable seulement pour la femme adultère, voir Eau de jalousie. On peut trouver dans le Dict. historiq. des cultes, des détails curieux sur les épreuves admises chez les différents peuples.