La femme fut créée pour être la compagne de l’homme, voir Ève, quoiqu’avec une infériorité légale et de fait. Les patriarches pieux la respectèrent plus que ne firent, et que ne font encore tous les Orientaux, quoiqu’ils se considérassent bien comme les chefs de la famille. Les femmes avaient chez eux un appartement séparé dans leurs tentes nomades (Genèse 24.67 ; 31.33), mais étaient à la tête des travaux domestiques, et pouvaient ainsi être vues et abordées par les étrangers (Genèse 20.2 ; cf. Juges 4.17) ; les jeunes filles gardaient les troupeaux (Genèse 29.9 ; Exode 2.16 ; 1 Samuel 9.11). Les femmes d’un rang moins élevé ne furent même pas longtemps officiellement séparées de la compagnie des hommes (1 Samuel 9.11 ; Exode 21.22 ; Deutéronome 25.11 ; Ruth 2.5 ; 2 Samuel 19.5 ; 20.16 ; Matthieu 9.20 ; 12.46 ; 26.7 ; Luc 10.38 ; Jean 4.7). Il paraît même, d’après Deutéronome 21.11, qu’elles suivaient quelquefois à la guerre leurs parents ou leurs maris. Cependant la règle générale resta toujours la convenance pour les femmes mariées ou non mariées, de rester chez elles autant que possible, et les nombreuses femmes de Salomon formèrent certainement un harem bien gardé, comme celles de Jéhoïachin, dont la surveillance avait été confiée à des eunuques (1 Rois 11.3 ; 2 Rois 24.15 ; cf. Esther 2.3-11). Mais on les voit aussi paraître en public (1 Rois 14.4 ; 2 Samuel 6.20) ; elles prennent part aux fêtes nationales (1 Samuel 18.6 ; Juges 16.27), et à certaines réjouissances de famille, alors même qu’il s’y trouve des étrangers (Matthieu 14.6).
Leurs occupations principales étaient dans l’intérieur de la maison ; elles travaillaient à la couture, à la broderie, et même à la pâtisserie (1 Samuel 2.19 ; 2 Samuel 13.8 ; Proverbes 31.13) ; elles s’occupaient quelquefois aussi de commerce (Proverbes 31.24).
Leurs devoirs, dans la législation mosaïque, se réduisaient à la plus entière obéissance à leurs maris ; elles en dépendaient au point que si l’une faisait un vœu, de quelque nature qu’il fût, elle ne pouvait être tenue de le remplir si son mari s’y opposait le même jour. On peut voir (1 Corinthiens 7), les devoirs que l’apôtre leur impose à l’égard de leurs maris ; elles doivent leur être soumises comme à Christ (Éphésiens 5.22). Il leur est défendu de parler ou d’enseigner dans l’église, et d’y paraître sans voile et la tête découverte (1 Corinthiens 11.5 ; 14.34). Enfin la modestie leur est recommandée, et l’éloignement des frisures, des ornements superflus, et des habits somptueux (Tit. 2.4-5 ; 1 Pierre 3.1-3). Pour le passage de 1 Timothée 2.15, voir Ève.