De tout temps la peine du fouet a été la plus usitée chez les Hébreux, et la loi la sanctionne (Deutéronome 25.2), pour les délits civils. Le patient, couché, et en présence du juge, recevait les coups, mais jamais plus de quarante, qui lui étaient administrés avec des verges : les écourgées ou étrivières dont il est parlé (1 Rois 12.11-14 ; 2 Chroniques 10.11-14), fouets de cuir avec des nœuds ou des pointes, n’étaient pas permises par la loi.
Les coups devaient être appliqués sur le dos, entre les deux épaules et la ceinture, jamais sur la plante des pieds comme dans quelques barbares contrées de l’Orient. Les étrivières vinrent plus tard, et les coups furent appliqués par un valet de justice, qui reçut l’ordre de ne jamais compter plus loin de trente-neuf, afin de ne pas risquer de dépasser les quarante s’il lui arrivait parfois de mal compter ; cela explique la manière de parler de saint Paul (2 Corinthiens 11.24). La flagellation avait lieu, outre les délits civils, dans tous les cas qui entraînaient la mort. Il y avait aussi des délits à la répression desquels la synagogue elle-même pourvoyait en faisant fouetter les coupables ; mais cette peine, légale et particulière, n’était pas ignominieuse (voir Synagogue), tandis que la peine ordinaire du fouet était un supplice à la fois infamant et douloureux. Notre Sauveur parlant des douleurs de sa passion, met presque toujours la flagellation en premier lieu (Matthieu 20.19 ; Marc 10.34 ; Luc 18.33) ; il subit une peine civile, condamnation romaine, la même qu’éprouvèrent les apôtres (Actes 16.22), mais qui ne pouvait être prononcée contre des citoyens romains (Actes 22.23) ; le nombre des coups n’était pas limité. Saint Paul parlant des maux qu’il a soufferts (2 Corinthiens 11.24-25), distingue les coups qu’il a reçus des Juifs, de ceux qu’il a reçus ailleurs.