Ce pays est désigné dans la table des peuples et ailleurs (Genèse 10.2 ; Ésaïe 66.19 ; Ézéchiel 27.13 ; Joël 3.6), sous le nom de Javan ; c’est proprement l’Ionie. Plus tard, dans les livres apocryphes et dans le Nouveau Testament, les Grecs sont appelés du nom d’Hellènes (1 Maccabées 8.18 ; Actes 19.10 ; 20.21 ; 21.28 ; Romains 2.9 ; 1 Corinthiens 1.24 ; 12.13 ; Galates 3.28 ; Colossiens 3.11), quelquefois de Barbares (Romains 1.14 ; Colossiens 3.11). Les Juifs, depuis Alexandre le Grand, donnèrent le nom de Grecs à tous les peuples païens en général, soumis à l’empire des Grecs, et ce nom devint, dans le style du Nouveau Testament, synonyme de Gentils.
La langue grecque, si glorieusement immortalisée par Homère, Sophocle et Platon, est tombée aux jours d’Alexandre le Grand ; elle avait fait son effort, et ne fut plus, pour ainsi dire, qu’une langue de la conversation, un amalgame de dialectes jusqu’alors distincts. Elle prit une teinte plus judaïsante, plus orientale, dans la traduction des Septante et dans les livres apocryphes ; la plume des Israélites lui donna un coloris nouveau, et la langue profane succéda à la langue sainte pour dire aux hommes que le voile était déchiré, que la paroi mitoyenne était rompue. Il ne paraît pas que les Juifs de la Palestine s’en servissent régulièrement ; cependant on voit par Marc 7.24-26 ; Jean 7.35 ; 12.20, et ailleurs, que Jésus la connaissait et pouvait même enseigner dans cette langue.
Voir sur le grec du Nouveau Testament la grammaire allemande de Winer. On annonce depuis longtemps une traduction française de cet important ouvrage.
Quant aux Grecs (Actes 6.1 ; 9.29), voir Hellénistes.