C’était la principale ville de Aram Tsoba (2 Chroniques 8.3 ; 1 Chroniques 18.3). Elle fut fondée par des Cananéens (Genèse 10.18), et remonte ainsi à la plus haute antiquité, de même que Damas et Sidon. Elle faisait partie de la terre promise, dont elle formait la limite septentrionale (Nombres 13.22 ; 34.8 ; Ézéchiel 47.16 ; Josué 13.5 ; 1 Rois 8.65 ; 2 Rois 14.25), du côté de Damas (Zacharie 9.2 ; Jérémie 49.23). L’entrée de Hamath dont il est parlé plusieurs fois (Josué 13.5 ; Juges 3.3), était le défilé qui conduisait de Canaan en Syrie par la vallée qui est entre le Liban et l’Anti-Liban. Josué assigna cette ville à la tribu de Nephthali (19.35). Elle eut cependant toujours sa banlieue ou son territoire particulier (2 Rois 23.33 ; 25.21), et se gouverna par ses propres rois, l’un desquels vécut avec David en bonne harmonie et en respectant sa supériorité (2 Samuel 8.9 ; 1 Chroniques 18.9). La ville resta ainsi indépendante, sauf une courte interruption (2 Rois 14.28), jusqu’au moment où les Assyriens s’en emparèrent sous Ézéchias (Ésaïe 10.9 ; 36.19). Amos lui donne le nom de grande (6.2), et aujourd’hui encore, sous le même nom de Hama, elle compte 100000 habitants ; elle doit son importance à sa position sur une grande route de commerce. Elle est située sur les deux rives de l’Oronte, dans une vallée étroite dont les flancs sont des parois de rochers au milieu de jardins et de vergers. Sous la domination macédonienne en Syrie, elle porta le nom d’Épiphanie ; Théodoret, Jérôme et Cyrille comptent deux Hamath, mais ne s’entendent guère sur la position de ces villes ; il est bien possible cependant que la ville de Hammath nommée (Josué 19.35), soit différente de Hamath la grande (Amos 6.2), celle dont il a été question ici.