D’or à sept branches, qui fut fait par Moïse pour être mis dans le tabernacle. Il était d’or battu au marteau (Exode 25.31-32), du poids d’un talent ; il avait un pied de même métal et une tige accompagnée de sept branches, ornées à distances égales de six fleurs comme des lis, d’autant de boules, et de six coupes placées à l’alternative. Au-dessus de la tige et des six branches du chandelier étaient des lamperons d’or amovibles, dans lesquels on mettait l’huile et la mèche ; on allumait ces sept lampes tous les soirs et on les éteignait le matin. Le Saint, dans lequel était placé ce chandelier, était comme l’antichambre du sanctuaire, et il n’était éclairé par aucun autre endroit que par la lumière du chandelier. Il était placé du côté du midi, dans le Saint, et servait à éclairer l’autel du parfum et la table des pains de proposition qui étaient au même lieu.
Lorsque Salomon eut bâti le temple du Seigneur, il ne se contenta pas d’y mettre un chandelier d’or, il y en mit dix : de même forme et de même métal que celui de Moïse, cinq au septentrion et cinq au midi du Saint (1 Rois 7.49). Les mouchettes et pincettes qui servaient aux chandeliers d’or, tant à celui de Moïse qu’à ceux de Salomon, étaient d’or très-pur. Il paraît que David avait destiné de l’argent pour faire des chandeliers d’argent, aussi bien que de l’or pour faire des chandeliers d’or (1 Chroniques 28.15), mais nous n’en voyons pas l’exécution, quant aux chandeliers d’argent, à moins que Salomon n’en ait fait d’argent pour l’usage du temple, différents de ceux d’or qu’ils furent mis dans le Saint.
Après le retour de la captivité, on rétablit dans le temple le chandelier d’or, comme il avait été auparavant sous Moïse, et il en est parlé expressément dans Zacharie (Zacharie 4.2-11) et dans les livres des Machabées (1 Machabées 4.49-50). Josèphe dit qu’après la ruine du temple par les Romains, on porta en triomphe à Rome les choses que l’on avait trouvées dans le temple, savoir, la table d’or et le chandelier d’or à sept branches. Mais, ajoute-t-il, on avait donné au chandelier une forme différente de ce qui était en usage dans notre nation, car il était fait en forme de colonne portée sur une base, et du corps de cette colonne on voyait sortir comme six espèces de cannes, ou de branches fort minces, qui finissaient en triangle et qui portaient chacune un lamperon. La table et le chandelierd’or furent mis dans le temple que Vespasien fit bâtir sous le titre de la Paix ; et on voit encore aujourd’hui au pied du mont Palatin un arc de triomphe où est représenté le triomphe de Vespasien, et où sont gravés les monuments qui y furent portés ; entre autres on y remarque le chandelier à sept branches.
Chandelier d’or à sept branches, vu dans une vision du prophète Zacharie (Zacharie 4.2-3). Ce chandelier était semblable à celui de Moïse (Exode 25.31 ; 37.17-18) et à ceux de Salomon (1 Rois 7.4), toute la différence est que dans les uns les prêtres versaient séparément l’huile dans chaque lamperon, et dans celui-ci l’huile se communiquait également aux sept lamperons par sept canaux qui la recevaient d’une bouteille commune placée à la tête ou en haut du chandelier, et cette bouteille était remplie d’huile qui découlait dedans par deux espèces d’entonnoirs qui la recevaient de deux oliviers placés aux deux côtés du chandelier. Nous ne croyons pas que cette lampe ait jamais existé, mais la composition n’en est nullement difficile. Nous avons développé l’énigme cachée sous la vision de ce chandelier dans notre Commentaire sur le prophète Zacharie.