Il y avait dans le temple de Jérusalem grand nombre de Lévites employés à chanter les louanges du Seigneur et à jouer des instruments devant son autel ; sous le règne de David il y avait quatre mille chantres avec leurs chefs et leurs présidents (1 Chroniques 25). Asaph, Héman et Idithun étaient les maîtres de la musique du temple, sous les règnes de David et de Salomon. Asaph, avait quatre fils, Idithun six et Héman quatorze. Ces vingt-quatre lévites, fils des trois grands maîtres de la musique, furent établis à la tête de vingt-quatre bandes de chantres. Chacun d’eux avait sous lui onze maîtres d’un ordre inférieur, qui présidaient à d’autres chantres et qui les instruisaient. Ceux de la famille de Caath tenaient le milieu dans le temple, ceux de Mérari la gauche, et ceux de Gerson la droite. Il semble qu’ils étaient encore distingués par les instruments de musique dont ils se servaient. Les fils d’Idithun jouaient du cinnor ou cithare, ceux d’Asaph, du nabot ou psaltérion, et ceux d’Héman jouaient du mizlothaim, qui était une manière de cloche.
Les chantres et les lévites occupés à chanter, à jouer des instruments et aux autres fonctions du temple, n’avaient point d’habits distingués du reste du peuple ; Toutefois dans la cérémonie du transport de l’arche dans le temple de Jérusalem, bâti par Salomon (2 Chroniques 5.12), les chantres parurent revêtus de tuniques de byssus ou de fin lin. Josèphe remarque que du temps du roi Agrippa, ils obtinrent de ce prince de porter dans le temple la robe de lin, comme les prêtres la portaient. Agrippa crut qu’il serait glorieux à son règne de le signaler par un changement aussi considérable que celui-là. Les autres lévites occupés dans le temple à différents exercices sous le commandement des prêtres, obtinrent aussi la permission d’apprendre à chanter, afin de pouvoir jouir des mêmes prérogatives que leurs frères. Cela était contraire aux lois de Dieu, dit Josèphe, et jamais on ne les viola impunément.