Animal très-commun et très-connu dans ce pays, mais qui a été très-rare parmi les Hébreux, jusqu’au temps de Salomon. Avant lui, on ne connaît point de cavalerie dans les armées d’Israël. Dieu défend aux rois de son peuple d’avoir beaucoup de chevaux (Deutéronome 17.16), et de se servir de ce prétexte pour ramener le peuple en Égypte. Il ordonne à Josué (Josué 11.6) de couper les jarrets aux chevaux des chananéens qu’il prendra dans les batailles, et de brûler leurs chariots de guerre. David (2 Samuel 8.4-5) ayant gagné une grande bataille contre Adarezer, roi de Seba, lui prit dix-sept cents Chevaux, et coupa les jarrets à tous les chevaux des chariots de guerre, réservant seulement cent chariots. La monture ordinaire des juges et des princes d’Israël était des ânes, ou des mules. Depuis David, on vit plus communément des chevaux dans le pays.
Salomon est le premier des rois de Juda qui ait eu un grand nombre de chevaux ; et il les nourrissait plutôt pour la pompe que pour la guerre : car on ne dit pas qu’il ait fait des expéditions militaires. Il avait, dit l’Écriture (1 Rois 4.26), quarante mille crèches de chevaux destinés à conduire ses chariots, et douze mille pour des chevaux de monture. Il avait quatorze cents chariots, et douze mille cavaliers (1 Rois 10.26) distribués dans ses places fortes. Il tirait ses chevaux de l’Égypte (1 Rois 10.18-19), et il n’y avait point d’attelages de chevaux qui ne lui revînt à plus de six cents sicles, qui font environ 913 livre 6 s. 8 de de notre monnaie.