kischschuim, un des fameux légumes d’Égypte qui revenaient à l’esprit des Israélites dans le désert et dégoûtés de la manne (Nu, 11.5). « Les Égyptiens les nomment kathe et les mangent en guise de fruit rafraîchissant, comme en Europe on mange les pommes. La chair en est ferme et fraîche, le goût doux et se rapprochant de celui de nos melons brodés ; le prix en est très-modique et les champs tellement remplis, que le passant ne se donne pas la peine de les acheter. Combien de fois suis-je descendu de ma monture pour en cueillir quelques-uns, sans trouver personne pour m’en empêcher, ou pour en recevoir le prix ? Je n’ai jamais ressenti de mauvais effet de cette nourriture, qui est si froide dans nos climats, » dit M. Léon de Laborde, Commentairesur l’Exode 33.16, pages 117, col. 2. Prosper Alpin, De Plantis AÉgypti, cap. 38 parle aussi des concombres de l’Égypte. Longtemps avant lui, Benjamin de Tudèle les avait cités parmi les légumes qu’on mangeait en ce pays. On a pensé que le concombre kathé, cultivé aujourd’hui par les Égyptiens, était le même que celui regretté par les Israélites ; la ressemblance des noms est en effet assez frappante : le mot kache, qui répond à l’arabe kolé et au syriaque.