gallus, oiseau domestique, fort connu. Il est dit dans Job (Job 38.36) : Qui a donné au coq l’intelligence ? Ce qu’on explique de l’exactitude avec laquelle le coq, par son chant, marque les heures de la nuit ; car il chante d’ordinaire trois fois la nuit, à minuit, deux heures avant le jour, et au point du jour. Mais le terme hébreu que l’on a traduit par un coq, signifie, selon plusieurs interprètes, l’âme, l’entendement. Les Septante semblent l’entendre d’une femme habile à broder.
Dans les Proverbes (Proverbes 30.31), on loue la démarche majestueuse du coq : Gallus succinctus lumbos. Plusieurs interprètes traduisent le terme de l’original par, le léopard, ou le lévrier, ou le cheval de bataille, ou l’abeille. Mais il y en a un grand nombre qui tiennent pour le coq.
Isaïe (Isaïe 22.17) menace Sobna de le faire transporter de son pays comme on porte un coq au marché. Saint Jérôme dit que le rabbin qui lui montrait l’hébreu, lui apprit que le terme de l’original, qui ordinairement signifie un homme, marquait en cet endroit, un coq. Mais cela n’empêche pas que plusieurs interprètes ne s’en tiennent à la signification ordinaire de ce terme, et ne traduisent : Le Seigneur vous fera transporter ailleurs, Ô homme de guerre ; ou, il vous fera quitter votre pays, comme un guerrier, etc.
Les Juifs, la veille de l’expiation solennelle, prennent un coq blanc, s’ils en peuvent trouver de cette couleur, et jamais un coq rouge, s’imaginant que le coq blanc marque l’innocence, et le coq rouge le péché. Après avoir prononcé quelques prières, ils se frappent trois fois la tête avec le coq, en disant : Que ce coq soit immolé au lieu de moi ; il souffrira la mort pour moi ; il sera mon expiation et ma réconciliation. Après cela, ils tuent le coq, ils lui coupent le cou, ils le jettent par terre, l’éventrent, et jettent ses tripailles sur le toit de la maison, et le font rôtir. Tout cela a ses significations figuratives, qu’il n’est pas nécessaire de ramasser ici. Léon de Modène dit que les Juifs d’Italie et du Levant ne pratiquent plus guère cette cérémonie, parce qu’ils ont reconnu que c’était une superstition qui n’était fondée sur rien. Mais il paraît, par Buttorff, qu’elle se pratique encore en Allemagne.