[ou Hadad], fils de Badad (Genèse 36.35), successeur de Husan, dans le royaume d’Idumée [ou plutôt de Séir. Voyez Éliphaz]. Il gagna une bataille sur les Madianites, dans les terres de Moab. Le nom de la ville où il régna, est Avith, dont on ignore la situation. Semla de Maressa, ou de Marésa, lui succéda.
[ou Hadad], roi de Syrie, régnait à Damas, lorsque David attaqua Adadézer [ou Adar-Ezer (1 Chroniques 18.3)], autre roi de Syrie (2 Samuel 7.3-4). Nicolas de Damas raconte que Adad ayant su que David faisait la guerre à son allié, mena du secours, à Adadézer sur l’Euphrate, où était alors David. Mais, et Adad et Adadézer furent battus par David. L’Écriture (2 Samuel 8.5) dit aussi que le roi de Damas ayant mené du secours à Adadézer, roi de Soba, David lui tua vingt-deux mille hommes : mais elle ne dit pas le nom du roi de Damas. C’est Nicolas de Damas qui nous l’apprend, et qui ajoute que ses successeurs, rois de cette ville, prirent comme lui le nom d’Adad ; et qu’un de ses descendants voulant effacer la honte que celui-ci avait soufferte par sa défaite sous David, attaqua le roi de Samarie, et désola tout son pays. Ce fut Benadad qui fit la guerre à Achab, comme nous l’avons vu dans l’article d’Achab.
Fils du roi de l’Idumée orientale, fut porté en Égypte par les serviteurs du roi son père, dans le temps que Joab général des troupes de David, exterminait tous les mâles de l’Idumée (1 Rois 11.14-17, An du monde 2963, Avant Jésus-Christ 1037, Avant l’ère vulgaire 1041). Adad n’était alors qu’un petit enfant. On le porta d’abord dans le pays de Madian, et ensuite dans celui de Pharan, et enfin dans l’Égypte. Il fut présenté au roi d’Égypte, qui lui donna une maison, des terres et tout ce qui était nécessaire à son entretien. Il gagna même tellement l’affection de ce prince, qu’il lui fit épouser la propre sœur de la reine Taphnès, sa femme. De cette sœur de la reine, Adad eut un fils nommé Génubath, que la reine Taphnès nourrit dans la maison de Pharaon avec les enfants du roi. Après cela, Adad ayant appris que David était mort, et que Joab avait été tué par l’ordre de Salomon, il témoigna à Pharaon qu’il souhaitait s’en retourner dans son pays. Pharaon fit ce qu’il put pour le retenir ; mais Adad le pressa avec tant d’instance, qu’il lui permit de s’en retourner en Idumée. Lorsqu’il y fut, il commença à y brouiller contre Salomon : mais l’Écriture ne nous apprend aucun détail de ce qu’il y fit. Josèphe dit :
1° Qu’il ne revint en Idumée qu’assez longtemps après la mort de David, et lorsque les affaires de Salomon commençaient à déchoir à cause de ses impiétés, et parce que Dieu s’était éloigné de lui ;
2° Qu’étant arrivé dans l’Idumée, et n’ayant pu engager les Iduméens à la révolte, parce qu’ils étaient retenus dans le devoir par de fortes garnisons que Salomon entretenait dans leur pays, il prit avec lui ce qu’il put ramasser de gens qui voulurent entrer dans ses desseins, et les mena à Razon, qui s’était révolté contre Adarézer, son maître, roi de Syrie. Razon reçut Adad avec plaisir, et lui aida à Faire la conquête d’une partie de la Syrie, où il régna et d’où il fit des courses sur les terres de Salomon. C’est ce que dit Josèphe.
Tostat, Salien et quelques autres veulent que Pharaon, roi d’Égypte, ait fait la paix entre Adad et Salomon, et qu’il ait obtenu de ce dernier qu’Adad régnerait sur l’Idumée, sous la condition toutefois de lui payer un tribut : qu’Adad demeura pendant quelques années soumis et tributaire à Salomon ; mais que sur la fin du règne de ce prince, il se lassa de cette soumission et commença à se soulever contre lui [Je préfère le récit de Josèphe. Résom, roi de Damas, est nommé Adad II par Nicolas de Damas, allié d’Adar-Ezer, Résom fut défait par David, et se rendit tributaire du vainqueur. « Fidèle à Salomon, comme il l’avait été à David, tant que Salomon fut fidèle à Dieu, Résom passa la quatre-vingtième année de son âge, sans oser penser à délivrer ses sujets du tribut qu’il devait payer au monarque hébreu ; mais quand Salomon fut infidèle à Dieu, le roi de Damas, qu’Adad était venu instruire de ses désordres et de sa négligence, se déclara roi indépendant (1 Rois 11.23-25), leva une armée de gens déterminés, agrandit son royaume et se rendit redoutable aux Israélites. Tout porte à croire qu’il avait donné le commandement de ses troupes à Adad ; il est certain qu’après sa mort, qui ne tarda pas à arriver, le prince Iduméen régna sur la Syrie. Nous pensons que ce prince, qui avait environ vingt ans de moins que lui, le suivit au tombeau après un petit nombre d’années, et que Nicolas de Damas les coufond sous le nom d’Adad II. Il eut pour successeur, on ne sait à quel titre, Hézion ou Adad III suivant Nicolas de Damas. Hézion paraît avoir vécu en bonne intelligence avec les rois d’Israël, et de Juda »].
[ou Adar (Genèse 36.39)] fils [non pas fils mais successeur] de Balanan, roi d’Idumée. Il régna dans la ville de Phaü (1 Chroniques 1.50). Après sa mort, l’Idumée fut gouvernée par des chefs ou des princes dont on trouve le dénombrement (Genèse 36.40-43 ; 1 Chroniques 1.51-54). [Voyez Adar].
Josèphe appelle de ce nom les rois de Syrie qui sont nommés dans l’Écriture Benadad, et dont nous parlerons sous le nom de Benadad. [Voyez l’article suivant].
Dieu des peuples de Syrie. Macrobe assure que c’était le soleil. Adad signifie un ou seul. Plusieurs rois de Syrie ont été appelés Adad. [Josèphe en nomme un qui a été divinisé]. Nicolas de Damas assure que ce nom leur a été commun pendant longtemps, comme aux rois d’Égypte, le nom de Ptolémée. [Macrobe pourrait bien avoir raison : il est certain que le soleil était sous divers noms le dieu des Orientaux. Il était le dieu des Éthiopiens, et leurs rois se vantaient d’en descendre ; il était le dieu des Égyptiens sortis des Éthiopiens, et leurs rois prenaient le titre de fils du soleil ; « Sémiramis, dit l’abbé Banier, porte aussi cette qualité sur quelques monuments, dont les anciens ont parlé. Adad et Benadad, noms dont le premier signifie le soleil, et le second fils du soleil, étaient des noms communs aux rois de Syrie, ainsi que le remarque Marsham. Les rois de Perse prenaient de semblables titres, ainsi que plusieurs autres princes de l’Orient. » Voyez Adod].