Sorte d’hérétiques du second siècle. Ils avaient pour auteur un nommé Prodicus, disciple de Carpocrate. Ils avaient pris le nom d’Adamites, prétendant avoir l’innocence d’Adam, dont ils imitaient la nudité dans leur église qu’ils appelaient le Paradis. Une des principales de leurs maximes était la communauté des femmes. Ils vivaient, ou faisaient semblant de vivre dans la continence et dans la solitude, condamnant le mariage ; et quand quelques-uns d’eux étaient tombés dans certains crimes, ils disaient que c’était Adam qui avait mangé du fruit défendu et ils le chassaient du Paradis, en le chassant de leur assemblée. Cette hérésie a été renouvelée dans ces derniers siècles par un nommé Picard (vivant au 15e siècle), natif de Flandres, qui se retira en Bohème, où il introduisit cette secte. Elle a trouvé des sectateurs en Pologne et en Angleterre, et les nouveaux Adamites font, dit-on, leurs assemblées de nuit et observent exactement ces paroles : Jure, parjure, et ne révèle point le secret. Quelques Anabaptistes sont accusés à tort d’avoir donné dans les rêveries des Adamites.