Deblathaïm, ou Helmon-Deblathaïm ville au delà du Jourdain, au pied du mont Nébo, ou Phasga [Deblatha et Dehlathaïm ne sont point la même chose ; Deblatha est certainement un désert, témoin (Ézéchiel 6.14), dans la Vulgate et d’autres versions, même dans l’Hébreu actuel ; mais il est vraisemblable qu’on a pris ici comme quelquefois ailleurs, le resch pour un daleth, lettres qui se ressemblent et que les copistes ont écrit Deblatha pour Reblatha. En admettant le resch au lieu du daleth, on lirait : Depuis le désert (arabique, an midi (Voyez Désert, art. Désert de Juda) jusqu’à Reblatha (au nord), ce qui serait mieux. Un fait justifie cette correction : l’accomplissement de la prophétie par Nabuchodonosor, qui était à Reblatha lorsque Sédécias lui fut amené. Ainsi se trouve-t-il que Deblatha n’était ni un désert, ni une ville au pied du Nébo, mais la même ville que Reblatha, située près la frontière d’Israël, en Syrie, et nommée par Ézéchiel pour indiquer toute la Terre promise, depuis la limite méridionale jusqu’à ses confins au nord.
Deblathaïm ne donne lieu à aucune observation si ce n’est qu’au lieu de domus Deblathaim, comme porte la Vulgate ; l’Hébreu a Beth-Deblathaim. On a vu dans les Beth, que ce mot entre dans le nom de plusieurs villes ; il en est de même ici, c’est-à-dire, dans Jérémie (Jérémie 48, 22), comme au verset suivant où il fait mention des villes de Beth-Gamul et de Beth-Maon. Beth-Deblathaïm était aussi une ville du pays de Moab ou de la tribu de Ruben] [Quant à Helmon-Deblathaïm, Voyez son article].