De la ville de Bethléem, et mari de Noémi, dont il eut deux fils, Maha Ion et Chélion. Une grande famine étant survenue dans la Judée, Elimélech fut obligé de quitter sa patrie et de s’en aller avec sa femme et ses deux enfants au pays de Moab, où il mourut au bout de dix ans, aussi bien que Mahalon et Chélion, qu’il avait mariés à deux femmes moabites nommées Orpha et Ruth, dont on parlera sous leur article.
Les Hébreux expliquent d’Elimélech ce qui est dit dans les Paralipomènes (1 Chroniques 4.22) : Et Joakim, et les hommes de Cosba et de Joas, qui se sont mariés dans Moab et qui demeurent à Léhem ; ce que saint Jérôme a ainsi exprimé dans la Vulgate : Qui stare fecit solem, virique mendacii, et securus et incendens, qui principes fuerunt in Moab, et qui reversi sunt in Lehem. Joakim est Elimélech. Son nom signifie il a fait arrêter, et les Hébreux racontent que Joakim, voyant ceux de Bethléem, ses compatriotes, plongés dans le désordre, essaya de les en tirer par ses remontrances et par ses miracles ll fit arrêter le soleil comme avait fait Josué. Mais ce prodige n’ayant rien produit sur l’esprit de ceux de Bethléem, il leur prédit une famine qui l’obligea lui-même à se retirer au pays de Moab avec ses deux fils, nommés, dit-on, dans les Paralipomènes, les hommes de mensonge, parce qu’ils n’y eurent point d’enfants. Ils s’y marièrent, et demeurèrent à Bethléem, non eux-mêmes en personnes puisqu’ils moururent chez les Moabites, mais en la personne de Noémi, leur mère, et de Ruth, sa bru, qui y épousa Booz, dont elle eut Obed, aïeul de David. Mais nous mettons tout cela au rang des fables rabbiniques.