Vient du grec episcopos, et du latin episcopus, qui signifie un surveillant, un homme qui a l’inspection et l’intendance sur quelque chose. Néhémie (Néhémie 11.22) parle de l’évêque des lévites de Jérusalem : Azzi avait l’inspection sur les autres lévites. L’hébreu pekid, que l’on a rendu par episcopus, a la même signification. Les Athéniens donnaient ce nom au président de la justice, et le Digeste donne la même qualité aux magistrats qui ont l’inspection sur le marché au pain, et d’autres choses de cette nature. Mais la notion la plus commune du nom d’évêque est celle qui se trouve dans les Actes et dans les Épîtres de saint Paul (Actes 20.28 Philippiens 1.1 ; 1 Timothée 3.2 ; Tite 1.7) pour le chef et le premier pasteur d’une Église considérable, ayant sous lui d’autres pasteurs inférieurs et subordonnés.
Les évêques sont les successeurs des apôtres, et les juges en chef des disputes qui regardent la foi. Saint Pierre donne à Jésus-Christ (1 Pierre 2.25) le nom de pasteur et d’évêque de nos rimes. En effet il est le pasteur des pasteurs et l’évêque des évêques. Saint Paul décrit en ces termes les qualités que doit avoir un évêque (1 Timothée 3.1-2) : Celui qui désire l’épiscopat désire une bonne œuvre. Il faut donc que l’évêque soit irrépréhensible, qu’il n’ait épousé qu’une femme, qu’il soit sobre, prudent, grave et modeste, chaste, aimant l’hospitalité, et capable d’instruire ; qu’il ne soit ni sujet au vin, ni violent et prompt à frapper ; mais équitable, modéré, doux, désintéressé, etc.
D’episcopus on a fait episcopatus, dont se sert le Psalmiste (Psaumes 108.8) pour marquer office, inspection, intendance. Et saint Pierre s’en est servi pour désigner l’apostolat, dont le traître Judas était déchu a cause de son crime. Saint Mathias lui fut subrogé, et reçut son épiscopat (Actes 1.20-21).