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Flute
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet Westphal Bost

Instrument de musique dont il est quelquefois parlé dans l’Écriture sous les noms de chalil, machalath, masrokithé et huggab. Ce dernier est ordinairement traduit par organum, l’orgue. Mais ce n’était apparemment qu’une flûte à plusieurs tuyaux de grandeur inégale, qui n’avaient point de trous, et qui n’étaient ouverts que par le haut. On en jouait, en faisant couler successivement ces tuyaux sur la lèvre d’en bas, et en soufflant dedans. Voyez Orgue.

Pour les autres flûtes marquées dans l’Écriture, il n’est pas aisé d’en marquer la forme. On dit qu’anciennement ceux qui jouaient de la flûte, en avaient deux dans la bouche, l’une au côté droit, qui n’avait qu’un trou, et l’autre au côté gauche, qui en avait deux. Celle-ci rendait un son plus aigu, et l’autre un son plus grave. Voyez notre Dissertation sur les instruments de musique des Hébreux, à la tête du second tome du Commentaire sur les psaumes, page 86, etc. Il est parlé dans l’Évangile (Matthieu 9.23-24) des joueurs de flûtes qui étaient assemblés pour assister aux funérailles de la fille de Jaïr, et pour conduire son corps au tombeau, au son de leurs instruments.

Les rabbins enseignent qu’il n’était pas permis d’avoir moins de deux joueurs de flûte, dans les obsèques des personnes de moindre condition outre la pleureuse de cérémonie ; et Josèphe raconte que le faux bruit de sa mort s’étant répandu à Jérusalem, plusieurs personnes louèrent des joueurs de flûte pour faire ses funérailles. Mais dans l’Ancien Testament, nous ne voyons rien de pareil. Les Juifs avaient apparemment pris cet usage des Romains. Quand c’était une vieille personne qui était morte, on se servait de la trompette ; et de la flûte quand c’était une jeune fille, comme on le voit pratiqué dans l’histoire de l’Évangile que nous venons de rapporter.

Foi