Josué (Josué 12.23) parle d’un roi de Galgal des Gentils qui fut vaincu et mis à mort à l’arrivée des Hébreux dans la terre promise. Nous croyons que Galgal des Gentils, en cet endroit, est le même que Gelil des Gentils dans (Isaïe 9.1), et qu’il signifie la haute Galilée, qui s’étendait principalement au delà du Jourdain, vers les sources de ce fleuve [La ville de Galgal, dit Barbié du Bocage, qui la nomme aussi Galgala, était « située dans la plaine de Saron en Samarie, dans la tribu d’Éphraïm, à 6 milles nord d’Antipatris, selon Eusèbe et saint Jérôme. C’était là que Josué avait établi son camp, lorsque les Gabaonites vinrent lui faire leur soumission].
[ou Galgala], lieu célèbre au couchant du Jourdain, où les Israélites campèrent assez longtemps après leur passage de ce fleuve. On y bâtit depuis une ville considérable, qui est devenue fameuse par plusieurs événements dont l’histoire nous a conservé le souvenir. Galgal était environ à une lieue du Jourdain et à une pareille distance de Jéricho. Ce nom lui fut donné à l’occasion de la circoncision que le peuple reçut en cet endroit. Après cette opération, le Seigneur dit (Josué 5.2-4) : J’ai ôté de dessus vous aujourd’hui l’opprobre d’Égypte. À la lettre : J’ai roulé de dessus vous, etc., car Galgal signifie roulement. Comme l’arche avait été longtemps à Galgal, ce lieu devint fameux dans la suite, et le peuple continua pendant longtemps à y aller en pèlerinage (Osée 4.15 ; Amos 4.4 ; 5.5). On croit que Jéroboam, ou du moins quelqu’un de ses successeurs rois d’Israël, y mit un des veaux d’or qu’il fabriqua et qu’il fit adorer par sou peuple (1 Rois 12.29).
Il semble que dès le temps d’Aod, juge d’Israël, il y avait déjà à Galgal des idoles, puisqu’il est dit qu’Aod, ayant offert ses présents au roi, s’en alla jusqu’à Galgal (Juges 3.19), que de là il revint, et feignit d’avoir à lui découvrir quelque secret de la part de Dieu, comme s’il avait reçu quelque oracle à Galgal. Ce fut au même endroit que le peuple s’assembla pour confirmer le royaume à Saül (1 Samuel 11.14-15) ; et enfin ce fut à Galgal que Saül eut le malheur d’encourir la colère de Dieu, en immolant des victimes avant la venue de Samuel (1 Samuel 13). C’est là où il reçut la sentence de sa réprobation pour une autre faute bien plus considérable qu’il commit, en épargnant le roi d’Amalec avec ce qu’il y avait de meilleur et de plus précieux dans leurs dépouilles (1 Samuel 15). Saint Jérôme dit que sainte Paule passa à Galgal et y vit le camp des Israélites, le monceau des prépuces et les douze pierres que Josué y avait fait mettre.