Ou Vallée d’Hennom, ou Gehenna, ou Vallée des enfants d’Ennom (Josué 15.8 ; 2 Rois 23.10). C’était une vallée joignant Jérusalem, par où passaient les limites méridionales de la tribu de Benjamin. Eusèbe dit qu’elle était à l’orient de Jérusalem, et au pied de ses murailles. Mais il est certain qu’elle s’étendait aussi vers le midi, le long du torrent de Cédron. On croit que dans cette vallée était la voirie de Jérusalem, et qu’on y entretenait toujours un feu, pour brûler les charognes et les immondices ; ce qui a fait donner à l’enfer le nom de Gehenna (Matthieu 5.10 ; 18.23 ; Marc 9.44 ; Luc 22.5), à cause du feu éternel qui y doit brûler les méchants d’autres croient avec plus de vraisemblance que le nom de Gehenna, donné à l’enfer, vient plutôt du feu que l’on entretenait dans la vallée d’Ennom, en l’honneur de Moloch, fausse divinité (Jérémie 7.30) que les Hébreux n’ont que trop souvent adorée, et à qui ils ont souvent offert des victimes humaines de leurs propres enfants. Le roi Josias, pour souiller ce lieu (2 Rois 23.10) et le rendre odieux et méprisable aux Juifs, y fit jeter des ordures et des os de morts, afin qu’on n’y adorât plus Moloch, et qu’on n’y offrit plus de victimes humaines. Ge-hennom, en hébreu, signifie simplement la vallée d’Hennom.
(La vallée de Géhennon serait devenue, dans la suite, l’ancien cimetière des Hébreux, suivant le récit de M. Poujoulat. Voyez la Correspondances d’Orient, lettre 105, suite, tome 4 pages 359 et suivants)