Gonorrhœa. Ce terme marque en grec un flux que la pudeur ne permet pas de nommer, et qui devrait n’arriver que dans l’usage du mariage. Cette sorte de flux, lorsqu’on se le procure par mollesse, ou par quelque autre motif encore plus criminel, comme faisait Onan (Genèse 38.9-11), est une action abominable, et digne des plus grands supplices. Les rabbins la mettent au rang des homicides ; et saint Paul dit que ceux qui tombent dans le crime de mollesse n’entreront point au royaume de Dieu (1 Corinthiens 6.10).
Lorsqu’il arrivait dans l’usage du mariage, il rendait l’homme impur jusqu’au soir, c’est-à-dire, il le rendait incapable de participer aux choses saintes ; mais il ne l’excluait pas de l’usage des choses ordinaires et du commerce de la vie (Lévitique 15.16-18).
Lorsqu’il arrivait pendant le sommeil (Deutéronome 23.10), celui à qui cet accident était survenu sortait du camp, et n’y rentrait que le soir, après s’être lavé dans l’eau.
Enfin, lorsque la gonorrhée était une maladie permanente (Lévitique 15.1-3), celui qui en était attaquée, passait pour impur tout le temps que durait son incommodité. Tout ce qu’il touchait, tout ce dont il se servait, contractait la même souillure : Celui qui l’avait touché, demeurait impur jusqu’au soir, et ne rentrait dans sa pureté ordinaire qu’après s’être lavé lui et ses vêtements dans l’eau. Lorsque cet accident s’arrêtait, celui qui avait souffert le flux comptait sept jours depuis sa guérison ; et après avoir lavé son corps et ses habits dans les eaux vives, il était purifié. Le huitième jour il prenait deux tourterelles ou deux petits de colombe, et se présentant devant le Seigneur, à l’entrée du tabernacle, il les offrait au prêtre, qui en immolait un pour le péché, et l’autre en holocauste ; et il priait pour lui, afin qu’il fût purifié de son incommodité.