Hericius, ou herinacius, ou ericius, ou choerogryllus. Le hérisson est un petit animal à quatre pieds, tout couvert de pointes. Dès qu’il se voit aperçu par un homme ou par un chien, il se roule, et forme comme une boule toute hérissée de pointes ; en sorte qu’on ne le peut toucher sans se blesser. Il demeure dans une tanière sous la terre, et se nourrit de fruits sauvages. Dans le Lévitique (Lévitique 11.5) le hérisson est déclaré immonde, parce qu’il ne rumine pas l’hébreu saphan, que les Septante et la Vulgate ont rendu par chœrogryllus, un hérisson, signifie, selon quelques-uns un lapin, selon d’autres un lièvre, et selon Bochart un certain gros rat commun en Arabie, qui est bon à manger, et nommé aliarbuho. [Voyez Acontias].
On trouve aussi le terme hébreu saphan dans les psaumes (Psaumes 103.19), et les Septante l’ont rendit par lagoos, qui peut signifier un lièvre, un lapin, ou même un hérisson. Quelques anciens psautiers latins lisaient : Petra refugium leporibus ; et les autres, herinaciis, comme portent aujourd’hui nos exemplaires. Saint Jérôme croit que c’est une espèce de rat, qui se voit dans la Palestine, de la grosseur du hérisson, et à pen près de la forme d’un ours, qui demeure dans les cavernes et les creux des rochers.
Outre le hérisson terrestre, dont on vient de parler, il y a un hérisson marin, qui est chargé d’écailles toutes couvertes de pointes, dont il se sert au lieu de pieds ; car il marche en roulant. Il est de la forme d’un four, et est fort épais devant et derrière. Il y en a de noirs, de rouges et de purpurins, et d’autres, qui ont l’écaille, les pointes et les œufs blancs. Il n’y a point de poisson mieux armé que celui-là. Isaïe, parlant de la ruine de Babylone (Isaïe 14.23), dit que le Seigneur la réduira à servir de demeure au hérisson, et qu’elle ne sera plus qu’un grand marais d’eaux bourbeuses l’hébreu porte : Kippod ; les Septante, echinos ; et saint Jérôme, erinacius. Bochart fait voir que plusieurs entendent l’hébreu d’un oiseau de mer ou d’étang, comme le butor, le héron, le vautour, le canard, etc. ; et d’autres, d’un loutre, d’un bièvre ou d’un castor. Il est parlé du même animal dans (Isaïe 34.11 ; Sophonie 2.14) ; mais la signification n’en est pas plus connue pour cela.
Le hérisson, erinaceus, est un quadrupède du genre des carnassiers. Il vit dans les bois et dans la campagne ; se retire sous des racines, des pierres, des ro chers, ou dans des troncs d’arbres. Les crapauds, les limaçons, les gros scarabées et d’autres insectes font sa principale nourriture. Il mange aussi des racines et dea fruits tombés. Il recherche aussi les petits oiseaux.