Les Juifs célèbrent encore de nos jours l’anniversaire de la nouvelle consécration du temple de Jérusalem. Cette fête, appelée hhanuca, c’est-à-dire, dédicace du temple, commence le 25 du mois de kislèv (casleu), et dure huit jours, pendant lesquels les Juifs récitent la prière par laquelle ils remercient le Seigneur des secours miraculeux qu’il a prêtés aux Asmonéens, c’est-à-dire, Machabées (Voyez la traduction des Prières journalières des Juifs par Drach, page 76, 77 ; un vol in-12). Voyez aussi le Calendrier, au 25 de casleu).
Ils allument le premier soir une lumière, le second soir deux, ajoutant toujours une lumière chaque soir jusqu’au huitième. Ceci se fait en souvenir d’un antre miracle conté par le Talmud (Traité Schabat, fol. 23, verso), savoir : quand on purifia le temple, on ne trouva qu’une seule fiole d’huile bénite, et consacrée pour l’usage du chandelier du sanctuaire. Il n’y avait de l’huile que pour un jour ; cependant elle se multiplia au point d’alimenter le chandelier pendant huit jours, temps nécessaire pour en préparer et consacrer d’autre. Voici quelques-unes des pratiques de la fête de hhanuca. Le soir, quand les lumières dont nous venons de parler sont allumées, on fait sauter les enfants par-dessus à plusieurs reprises ; à tous les repas on fait de l’extraordinaire ; mais le samedi qui se rencontre dans ces jours est consacré à de véritables orgies : j’ai vu plus d’une fois des docteurs en Israël ivres-morts s’exposer aux risées de leurs ouailles pour glorifier Dieu en ce saint jour ; les écoles sont fermées : hommes, femmes, enfants, tout le monde joue aux cartes des sommes considérables, presque sans relâche, jour et nuit. On pense bien que ces jeux sont ordinairement accompagnés de tricheries, de rixes et de jurements affreux. Voilà comment le peuple, autrefois le peuple de Dieu, dont les nations étrangères admiraient la majesté et la sainteté du culte, maintenant déplorable héritier de l’aveuglement et de la réprobation de ses pères déicides, prétend honorer le Dieu infiniment parfait (Extrait du Dict archéolog de la Bible, qui fait partie du tome 3 du Cours complet d’Écriture sainte).