Montagne de l’Arabie Pétrée, aux confins de l’Idumée, sur laquelle Aaron reçut ordre du Seigneur de monter, pour se réunir à ses pères (Deutéronome 32.50). Il y mourut et y fut enterré la quarantième année de la sortie d’Égypte, l’an du monde 2552, avant Jésus-Christ 1448, avant l’ère vulgaire 1452. Voyez Aaron [Pour dom Calmet, le mont Hor est tantôt la trente-septième station des Israélites dans le désert (Voyez sa Table chronologique, au tome 1 pages 15), et tantôt la quarantième (Voyez au mot campements, où vous verrez de plus qu’il fait le mont Hor le même que Moseroth, lequel Moseroth, dit-il aussi, est peut-être le même que Haseroth). Suivant Barbie du Bocage le mont Hor marque la trente-unième station, et suivant le géographe de la Bible de Vence et M. Léon de La-borde, la trente-quatrième. J’adopte cette dernière opinion.
Les Israélites, dit M. de Lahorde, dans son Commentaire sur (Nombres 33.37), page 181, col. 2, ne pouvaient dresser leurs tentes sur le mont Hor, qui n’est qu’un rocher escarpé… ; mais ils campèrent au bas de la montagne, dans une vallée et près d’une source dont nous trouvons le nom dans le Deutéronome (Deutéronome 10.6), nom qui s’est conservé comme par hasard dans cette partie des souvenirs de Moïse, où il n’est fait nulle mention du mont Hor, cité cependant plus loin (Deutéronome 32.50) : Sicut mortuus est Aaron frater tuus in monte Hor.
Le mont Hor et Mosera ne sont donc qu’un même endroit, qui toutefois n’a aucun rapport avec le Moseroth des Nombres (Nombres 33.30)… Associer ces deux noms, c’est contrarier la vérité, violenter le texte, pour arriver forcément à un réseau inextricable de difficultés. [Voyez Moserah].
J’ai dit qu’en sortant de la vallée Djerafi ou Cadès, les Israélites pouvaient se diriger à droite, et qu’ils n’avaient pas rigoureusement besoin de s’avancer jusqu’à la source de Mosera ; mais, d’un côté le besoin de se rapprocher de la frontière des Iduméens pour profiler des provisions qu’ils comptaient acheter (Deutéronome 2.20) ; de l’autre la direction que leur imposait l’Éternel qui avait choisi le sommet du mont Hor pour qu’Aaron mourût en vue de tout le peuple, les poussa naturellement à travers la grande Ouadi-Araba, jusqu’au pied des montagnes orientales…
Tout le peuple [pages 132, col. 1] campa dans la plaine d’El-Aasa, et la source qui descend de la montagne est sans doute celle de Mosera. La route que les Israélites avaient suivie depuis Cadès jusqu’au mont Hor, prenait une direction septentrionale qui devait inspirer des inquiétudes aux peuplades syriennes, aussi voyons-nous qu’Arad, roi chananéen, ou plutôt le chef d’Arad, ville méridionale de la Syrie, vient dans Ouadi-Araba prévenir l’attaque des Israélites en les combattant par surprise, et leur enlève de riches dépouilles. Le Journal des voyages a enregistré cet événement (Nombres 32.40).