En latin upupa. Le nom hébreu de cet oiseau est latin, dukipha. Les Septante le traduisent par une huppe, de même que saint Jérôme. Moïse la déclare impure (Lévitique 11.19). La huppe est de la grosseur d’une grive ; son bec est long, noir, délié, un peu crochu ; ses jambes sont grises et courtes. Elle a sur la tête une aigrette de plumes de différentes couleurs, qu’elle baisse et hausse comme il lui plaît. Son cou et son estomac tirent sur le roux. Ses ailes et sa queue sont noires, avec des raies blanches.
Cet oiseau est très-beau, mais il n’a point de chant ; seulement il a un cri enroué qui s’entend d’assez loin. Ses ailes ne finissent pas en pointe, comme celles des autres oiseaux, mais en rond, ce qui fait qu’il a le vol fort lent. Pline appelle la huppe trimestre, parce qu’on ne la voit que pendant trois mois. Elle se retire apparemment de bonne heure dans des climats plus chauds. Elle se perche rarement, et vit d’ordinaire dans des masures, ou le long des chemins. On dit qu’elle vit de vers et d’excréments humains, et qu’elle en compose son nid. Aristote dit qu’elle ne fait point de nid, mais se retire simplement dans les creux d’arbres, et qu’elle y fait ses œufs sans autre appareil. Elle fait ordinairement trois œufs, qui ressemblent à ceux de perdrix. Albert le Grand raconte que la huppe dans sa vieillesse vit avec ses petits, qui la nourrissent pendant la mue, lorsqu’elle a quitté ses plumes, et que quand elle a perdu la vue, ïls la lui font revenir par le moyen d’une herbe qui leur est naturellement connue, et dont ils touchent les yeux de leur mère. Le mâle a la couronne plus haute et plus fournie que la femelle, et la couleur de son plumage est plus vive et plus allumée. On ne voit aucune huppe dans toute l’Angleterre ; mais beaucoup en Allemagne.