Ce terme est pris sur le grec hymnos. Il signifie un poëme ou un cantique pieux, composé en l’honneur de Dieu ou des saints. Le nom d’hymne se met souvent comme synonyme à celui de cantique, de chant, de psaume. Les Hébreux ne distinguent guère ces trois choses, et ils n’ont point de terme affecté qui signifie proprement un hymne, comme distingué du psaume ou du cantique. Le terme hébreu mismor, qui signifie un psaume, est plus générique, et est aussi rendu par canticum ou ode ; et le terme tehilla qui signifie louange, est rendu par hymnus.
Saint Paul veut que les chrétiens s’entretiennent en eux-mêmes par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels (Éphésiens 5.19 ; Colossiens 3.16) Saint Matthieu dit que Jésus-Christ, ayant soupé, dit un hymne, et puis sortit (Matthieu 26.30). Il récita l’hymne ou les psaumes que les Juifs avaient accoutumé de dire après le souper de la Pâque. Les hymnes que l’on chante dans l’Église chrétienne, et qui sont distingués des psaumes, sont des pièces de poésie composées pour l’ordinaire par des auteurs remplis de piété, mais non pas inspirés.