Herbe assez connue, nommée en hébreu esob. On s’en servait ordinairement au lieu d’aspersoir, dans les purifications. Par exemple, au sortir de l’Égypte (Exode 12.22), Dieu ordonna aux Hébreux de prendre un bouquet d’hysope, de le tremper dans le sang de l’agneau pascal, et d’en arroser les chambranles et le haut de la porte. Quelquefois on y joignait un peu de laine contour d’écarlate. Par exemple, dans la purification des lépreux (Lévitique 14.4-6), on trempait un bouquet composé d’hysope, de branches de cèdre et de laine rouge, dans l’eau, où l’on avait fait couler le sang d’un oiseau, et on en arrosait le lépreux.
L’hysope est un arbrisseau, qui jette force surgeons d’une seule racine dure comme du bois, et de la hauteur d’un pied et demi. Il pousse par intervalle d’un côté et d’autre de sa tige des feuilles longuettes, dures, odorantes, chaudes, un peu amères pour le goût. Sa fleur sort du sommet de la tige, de couleur céleste, et en manière d’épi. Il y en a de deux sortes : celle des jardins et celle des montagnes. Il y a beaucoup d’apparence que dans la Judée l’hysope s’élevait à une assez grande hauteur, puisqu’il est dit dans l’Évangile (Jean 19.29) que les soldats, ayant empli une éponge de vinaigre, la mirent au bout d’un bâton d’hysope, et la présentèrent à la bouche de Jésus-Christ en croix.