En hébreu : ala. Les Hébreux sous le nom d’aile entendent non-seulement les ailes des oiseaux, mais aussi le pan des habits, l’extrémité d’un pays, les ailes d’une armée ; et dans le sens figuré et métaphorique, la protection, la défense. Dieu dit qu’il a porté son peuple sur les ailes des aigles (Exode 19.4 ; Deutéronome 32.11) ; c’est-à-dire, qu’il les a tirés de l’Égypte, comme un aigle porte ses petits sous ses ailes. Le Prophète prie Dieu de le protéger sous ses ailes (Psaumes 17.8). Il dit que les enfants des hommes espèrent dans la protection de ses ailes (Psaumes 36.8)
Ruth prie Booz d’étendre sur elle l’aile de son habit (Ruth 3.9, Jérémie 2.34) : Le sang s’est trouvé dans vos ailes, dans le pan de vos habits. Isaïe, parlant de l’armée du roi d’Israël et de Syrie, qui devait venir sur les terres de Juda, dit (Isaïe 8.8) : L’étendue de ses ailes remplira toute votre terre, Ô Emmanuel. Le même prophète nomme les sistres des Égyptiens cymbalum alarum (Isaïe 18.1), apparemment à cause des baguettes qui jouaient dans les trous du sistre.
Ailleurs il nomme l’aile de la terre, l’extrémité du pays (Isaïe 14.16). Nous avons ouï les louanges du Juste de l’extrémité de la terre. Voyez aussi (Job 28.13 Malachie 4.2). On donne aux rayons du soleil le nom d’ailes ; ou plutôt, on nous représente le soleil comme ayant des ailes, à cause de l’extrême rapidité de sa course. Les profanes donnent quelquefois des ailes aux animaux qui traînent le char d’Apollon : ils en donnent aussi à Mithras, qui est le soleil (Osée 4.19), parlant du vent, nous le représente avec des ailes.