[ou Johel], fils aîné du prophète Samuel. Samuel, étant devenu vieux (An du monde 2908, Avant. Jésus-Christ 1092, Avant l’ère vulgaire 1096),établit ses deux fils, Joël et Abia, pour juges sur Israël (1 Samuel 8.1-2 ; 1 Chroniques 6.33). Ils exerçaient leur juridiction dans la ville de Bersabée, à l’extrémité méridionale de la Palestine. Mais ils ne marchèrent pas sur les traces de leur père ; ils reçurent des présents et rendirent des jugements injustes ; ce qui obligea les anciens d’Israëlà demander un roi à Samuel. [Johel se nommait aussi Vasseni. Voyez Elcana].
Fils de Josabia, de la tribu de Siméon (1 Chroniques 4.35).
[ou Johel], fils d’Israhia, de la tribu d’Issachar (1 Chroniques 7.3).
Un des vaillants hommes de l’armée de David (1 Chroniques 11.37). [Ici il est dit frère de Nathan, et en (2 Samuel 23.36), il est appelé Igaal et dit fils de Nathan, de Soba. Frère se dit pour parent, et fils pour descendant. Il y en a qui pensent qu’il était son frère par la naissance, et son fils par adoption].
Lévite, un des chefs de la musique du temps de David (1 Chroniques 15.7).
Fils de Phadaïa, de la tribu de Manassé (1 Chroniques 27.20).
Fils de Phatuel, le second des douze petits prophètes, était, dit-on, de la tribu de Ruben et de la ville de Béthoron, ou plutôt Bétharan ; car Béthoron était au deçà du Jourdain, dans la tribu d’Éphraïm, et Bétharan était de l’autre côté du fleuve, dans la tribu de Ruben. Joël prophétisa dans le royaume de Juda ; et nous croyons qu’il n’y parut qu’après le transport des dix tribus et la ruine du royaume d’Israël. On ne sait pas distinctement l’année où il commença à prophétiser, ni celle de sa mort. Il parle d’une grande famine et d’une inondation de sauterelles, qui ravagèrent la Judée : mais comme ces maux ne sont point rares dans ce pays, et que l’histoire n’a pas tenu registre de toutes ces sortes d’événements, on n’en peut rien inférer pour fixer l’époque de la prophétie de Joël.
Saint Jérôme, suivi de plusieurs autres tant anciens que modernes, a cru que Joël était contemporain d’Osée, suivant-cette règle que, quand on n’a point de preuve certaine du temps auquel a vécu un prophète, on doit le rapporter au temps de celui qui précède et dont l’époque est connue. Cette règle n’est pas toujours certaine, et ne doit pas empêcher de suivre un autre système, si l’on a de bonnes raisons pour le faire. Les Hébreux veulent que Joël ait prophétisé sous Manassé, et croient que la famine dont il parle est la même qui est marquée dans (Jérémie 8.13). Mais si cela est, comme il y a assez d’apparence, il faut dire que Joël prophétisa après Manassé, puisque, dans le même endroit de Jérémie, le Seigneur déclare qu’il est résolu de disperser son peuple parmi les nations, à cause des péchés que Manassé a commis ; ce qui insinue que Manassé n’était plus. Ainsi nous aimons mieux placer Joël sous Josias, roi de Juda, en même temps que Jérémie.
Il représente sous l’idée d’une armée ennemie une nuée de sauterelles qui, de son temps, vint fondre sur la Judée et qui y causa un dégât infini. Cela joint aux chenilles et à la sécheresse y amena une grande famine. Dieu, touché des malheurs et des prières de son peuple, dissipa les sauterelles, et le vent les jeta dans la mer, la fertilité et l’abondance succédèrent à la famine. Après cela le prophète prédit le jour du Seigneur (Joël 2.2-3), et la vengeance qu’il doit exercer dans la vallée de Jezrael. Il parle du Docteur de la justice que Dieu doit envoyer (Joël 2.23-29) ; du Saint-Esprit, qui doit descendre sur toute chair (Joël 2.28). Il dit que Jérusalem sera éternellement habitée (Joël 3.20) ; que de là sortira le salut (Joël 2.32) ; que quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé (Joël 2.28-29). Tout cela regarde la nouvelle alliance et le temps du Messie.
Rubénite, père de Samaïa (1 Chroniques 5.4). L’historien sacré ne dit pas de qui il était fils ; suivant les uns, il était fils d’Énoch, fils aîné de Ruben, ou de Charmi, dernier fils de Ruben, nommé au verset 3. C’est probablement le même Joël dont il est parlé au verset 8 ; dans ce cas, Samaïa du verset 4 et Samma du verset 8 sont aussi le même.
Descendant de Nébo, revenu dans la patrie, il renvoya sa femme qui était idolâtre (Esdras 10.43).