Nommé Joadus par Josèphe, succéda à Azarias dans la grande sacrificature, et eut pour successeur son fils Zacharie. Il semble que les Chroniques ont confondu Johanan et Azarias avec Joïada et Zacharias. Voyez (1 Chroniques 6.9-10). Nous avons déjà parlé assez au long de Joïada dans l’article d’Athalie, et dans celui de Joas. Ce grand prêtre avec son épouse Josabeth sauvèrent le jeune prince Joas, fils de Joram, roi de Juda, qui n’avait pas encore un an (An du monde 3120, Avant. Jésus-Christ 880, Avant l’ère vulgaire 884), des mains d’Athalie qui, pour régner seule, avait entrepris d’éteindre entièrement la race royale. Joïada cacha ce jeune prince dans le temple, avec sa nourrice (2 Rois 11.12 ; 2 Chroniques 23-24) et, au bout de sept ans, il le fit reconnaître pour roi, et le rétablit sur le trône de David, après avoir fait périr la cruelle Athalie (An du monde 3126, Avant. Jésus-Christ 874, Avant l’ère vulgaire 878). Il fit paraître dans toute cette affaire une prudence, une sagesse, une conduite admirables.
Dès qu’Athalie fut morte et le jeune roi établi sur le trône, il fit ruiner le temple de Baal et briser sa statue. Le royaume, conduit par ses soins et par ses conseils, changea de face, tant pour la religion que pour le civil ; et, tandis que Joïada vécut et que Joas suivit ses conseils, tout lui réussit heureusement. Le grand prêtre avait conçu le dessein de faire au temple les réparations nécessaires, et il avait fait amasser pour cela des sommes considérables dans toutes les villes de Juda (2 Chroniques 24.5-6) : mais les lévites ne s’acquittèrent pas de cette commission avec toute la diligence convenable, et l’on ne travailla comme il faut aux réparations de la maison du Seigneur que depuis la majorité du roi, et depuis que ce prince joignit son autorité à celle du pontife, pour faire exécuter ce dessein.
Joïada laissa un fils nommé Zacharie, qui fut grand prêtre après lui, et que Joas fit mourir (2 Chroniques 24.20-21, An du monde 3164, Avant. Jésus-Christ 836, Avant l’ère vulgaire 840), par une ingratitude qui a chargé sa mémoire d’une honte et d’un opprobre éternel. Voyez Joas et Zacharie. Pour Joïada, il mourut dans une heureuse vieillesse, âgé de cent trente ans (2 Chroniques 24.15), l’an du monde 3160, avant Jésus-Christ 840, avant l’ère vulgaire 844. Il fut enterré dans les tombeaux des rois à Jérusalem, par une distinction qui était bien due aux services qu’il avait rendus au roi, à l’État et à la famille royale [« La fidélité la plus noble, dit M. Coquerel, ministre protestant, ou l’ambition la plus audacieuse, voilà ce qu’il faut reconnaître en ce grand prêtre. Peut-être autant de pontifes ont voulu porter le sceptre que de rois la tiare, et, sans contredit, en plaçant sur le trône un enfant de sept ans, Jéhojadah s’assurait l’autorité suprême. Sa dignité, autant que le grand service qu’il avait rendu, lui donnait le droit de l’exercer, et tout s’accorde à justifier sa conspiration ; le vœu de la nation : sans le concours du peuple, un complot si simple ne pouvait réussir ; l’intérêt du culte : il fallait un Jéhojadah pour nettoyer le pays et la capitale de toutes les abominations que la race d’Achab y avait apportées, et le besoin que l’on avait de lui est bien prouvé par le retour de l’idolâtrie après sa mort ; enfin l’usage qu’il a fait du pouvoir : son exemple est une des rares exceptions à la règle que les minorités ne sont pas heureuses. Un ambitieux se sert rarement de sa puissance dans l’intérêt seul de la religion et de la vertu. »]
Ou Judas, grand prêtre des Juifs, successeur d’Eliasib ou de Joasib, qui vivait sous Néhémie vers l’an du monde 3550, avant Jésus-Christ 450, avant l’ère vulgaire 454. Joïada eut pour successeur Jonathan ou Jean. On ne sait ni l’année précise du pontificat de Joïada, ni le temps de sa mort.
Père de Banaïas (2 Samuel 7.18), et ailleurs. On trouve aussi Joïada, fils de Banaïas (1 Chroniques 27.34), et on demande s’il ne faudrait pas lire Banaias, fils de Joiada, comme au verset 5 (1 Chroniques 27.5 ; 11.22-24 ; 18.17). d’autres n’hésitent pas à reconnaître et Joïada, père de Banaïas, et Joïada, fils de Banaïas.
Chef de la race d’Aaron qui, avec trois mille sept cents hommes, alla se réunir à David lorsqu’il était à Hébron (1 Chroniques 12.27).
Fils de Phaséa, contribua, sous Néhémie, à la reconstruction des murs de Jérusalem (Néhémie 3.6).