labium, se met quelquefois pour le bord d’un fleuve et le bord d’un vase ou d’une table : (Exode 25.24), et (1 Rois 7.23), en parlant de la mer d’airain : A labio ad labium. La lèvre marque aussi le langage : Ils n’ont tous qu’un même langage, qu’une même lèvre : Unum labium omnibus (Genèse 11.6). Je suis incirconcis des lèvres (Exode 6.12), j’ai peine à m’expliquer, je ne fais que bégayer. Ce qui est sorti de ses lèvres (Lévitique 5.4 Deutéronome 23.23), ce qu’il a promis, le vœu qu’il a prononcé. Job n’a point péché par ses lèvres (Job 1.22 ; 2.10). Dieu ôte la lèvre de ceux qui disent vrai (Job 12.20), ne leur donne pas toujours l’éloquence ni la facilité de parler.
Le fruit des lèvres. Isaïe (Isaïe 57.19) : Dieu donne la paix, qui est le fruit de ses promesses ; ou bien, il donne la paix, qui est un nouveau sujet de louange pour lui. L’homme se rassasiera du fruit de sa bouche, et il se remplira de ce qui provient de ses lèvres (Ézéchiel 36.3) : L’homme sera plus ou moins estimé, selon qu’il saura gouverner sa langue. Nous vous rendrons les veaux de nos lèvres, dit Osée (Osée 14.3) ; c’est-à-dire, des sacrifices de louanges, au lieu de victimes sanglantes. Ézéchiel (Ézéchiel 36.3) : Vous avez été exposé aux discours railleurs et aux traits de la langue de vos ennemis (Proverbes 10.8-10) : l’insensé sera puni à cause de ses mauvais discours ; ou bien, celui dont les lèvres sont insensées, qui ne sait pas gouverner sa langue, sera châtié (Proverbes 16.10-15), les lèvres du roi prononcent des oracles. Et un peu après : les rois aiment les lèvres justes. Je ne vous envoie point, dit le Seigneur à Ézéchiel (Ézéchiel 3.6), vers un peuple d’une lèvre profonde, d’un langage inconnu (Proverbes 24.26) : celui qui répond avec droiture donne un baiser à la bouche de celui à qui il parle.
Les Hébreux avaient accoutumé, dans le deuil, de se couvrir les lèvres ou le bas du visage. Voyez (Ézéchiel 29.17), et (Michée 3.7).