En hébreu, Lud ou Lod, et nommée par les Grecs et les Latins Lydda ou Diospolis, sur le chemin de Jérusalem à Césarée de Philippes (Voyez Lod). Elle était à l’orient de Joppé, et à quatre ou cinq lieues de cette ville. Lydda appartenait à la tribu d’Éphraïm. Il semble qu’elle fut habitée par les Benjamites, au retour de la captivité de Babylone (Néhémie 11.35). Lydda est une dés trois toparchies qui furent démembrées de la Samarie, pour être données aux Juifs. Saint Pierre étant venu à Lydde, y guérit un homme paralytique nommé Enée (Actes 11.33-34) [Les deux autres villes ou toparchies qui furent données aux Juifs sont Aphaeréma et Ramatha. Ce fut à la demande de Jonathas que le roi de Syrie, Démétrius Nicanor, renonçant aux impôts et à tous les produits de ces trois villes, les consacra avec toutes leurs dépendances à l’entretien des prêtres du temple de Jérusalem. Lydda était une ville assez considérable qui, dans le premier siècle de notre ère, fut livrée aux flammes par Cestius. Cestius s’en était emparé pendant que les habitants étaient allés à Jérusalem pour prendre part à la fête des Tabernacles : il n’en restait plus que cinquante dans là ville. Les Grecs nommèrent cette cité Diospolis, ville de Jupiter, et les chrétiens lui donnèrent, à l’époque des guerres saintes, le nom de Saint-Georges, en partie à cause d’un temple magnifique que l’empereur avait fait élever en l’honneur du saint martyr, et principalement dans l’opinion que c’était là le lieu de son martyre. Barbier du Böcage].
Les Juifs enseignent qu’après la ruine de Jérusalem ils établirent diverses académies en différents endroits de la Palestine, et en particulier à Lydda, où le fameux Akiba professa pendant quelque temps. Gamaliel prit sa place, et l’obligea de se retirer à Japhné ; après lui parut Asphon ou Triphon, antre rabbin fameux, que quelques-uns ont confondu avec Triphon le Juif, qui est le personnage du dialogue de saint Justin [Les Croisés (Voyez Lycus), ayant quitté les campagnes de Ptolémaïs, laissèrent à leur droite Caïpha, Antipatrides et Joppé ; s’avançant à travers une vaste plaine, ils arrivèrent à Lydda, l’ancienne Diospolis, célèbre par le martyre de saint Georges. On se rappelle que saint Georges était le patron des guerriers chrétiens, et que souvent ils avaient cru le voir, au milieu des batailles, combattant avec eux les infidèles. Les croisés laissèrent à Lydda un évêque et des prêtres pour desservir les autels de l’Illustre martyr ; et lui consacrèrent la dîme de toutes les richesses enlevées aux Musulmans. Ils s’emparèrent ensuite de Ramla, ville qui n’est point nommée dans l’Écriture, mais que les croisades devaient rendre célèbre. Réunis dans cette cité, qu’ils avaient trouvée sans habitants, les croisés n’étaient plus qu’à dix lieues de Jérusalem. Michaud, Histoire des Croisades, Livre 4 tome 1 pages 308, 309. À cette époque, Lydda fut nommée Saint-Georges].