Roi des Moabites (2 Rois 3.4), nourrissait un très-grand nombre de troupeaux, et il payait au roi d’Israël cent mille agneaux, et autant de béliers, avec leurs toisons, Après la mort d’Achab, il se révolta contre Joram, roi d’Israël. Celui-ci lui déclara la guerre ; et ayant appelé à son secours Josaphat, roi de Juda, lequel amena encore avec lui le roi d’Idumée, qui lui était soumis, ces trois rois marchèrent contre Mésa, le battirent et le contraignirent de se retirer dans sa capitale, qui était Aréopolis. Il y fut assiégé et resserré de telle sorte, que, n’ayant pu en sortir par le camp des Iduméens, qu’il croyait le plus faible, il prit son propre fils, héritier présomptif de sa couronne, le conduisit sur la muraille de la ville, et se mit en devoir de l’immoler. Mais les rois de Juda, d’Israël et d’Édom ayant vu cela, se retirèrent et se contentèrent de faire le dégât dans le pays de Moab. Voyez Joram et Josaphat.
« Le désespoir, dit un auteur, le désespoir, cette rage indomptable de la bravoure obligée de céder à des forces supérieures, et le fanatisme (car l’idolâtrie quelquefois a été fanatique) sont des mobiles assez puissants pour expliquer le sacrifice de Mésa. Quelques critiques, en construisant à faux la phrase, ont entendu que Mésa avait sacrifié, non son propre fils, mais le fils du roi d’Édom fait prisonnier dans la sortie désespérée tentée par les assiégés ; le texte d’Amos (Amos 2.1) cité à l’appui de cette conjecture, n’a aucun rapport à ce trait d’histoire. Une réflexion plus digne d’attention se présente. Mésa immole son fils, l’héritier de son trône ; aussitôt les Hébreux lèvent le siège, et la ville est sauvée, et voilà par cette coïncidence, tout un peuple et son roi persuadés qu’ils doivent leur délivrance à un sacrifice humain. On voit par cette seule preuve combien le hasard peut servir la superstition et l’idolâtrie ; et par quel raisonnement détromper tous ces Moabites qui croient avoir l’expérience pour eux ? Désormais ils vont sacrifier leurs enfants par patriotisme, pour faire lever les sièges de leurs villes ! Ces pensées font frémir ; où en serions-nous, si la douce lumière de l’Évangile n’était venue dissiper ces tristes ténèbres de la raison, et en rendre à jamais le retour impossible. »
Fils aîné de Caleb, fils d’Hesron, différent de Caleb, fils de Jéphotté, fut père de Ziph, ou des Ziphéens, dans la tribu de Juda (1 Chroniques 2.42).