Ce terme vient du grec metretès, sorte de mesure. L’auteur de la Vulgate emploie le nom de metreta dans deux endroits de sa traduction de l’Ancien Testament ; savoir (1 Chroniques 11.10 ; 4.5), mais dans l’un et dans l’autre endroit, l’Hébreu porte bathe, qui était une grande mesure creuse, contenant vingt-neuf pintes, chopine, demi-setier, un poisson, et un peu davantage.
La metrète des Grecs contenait selon les uns, cent livres ; selon d’autres, quatre-vingt-dix livres de liqueur. Mais, comme la livre d’Athènes était un peu moindre que celle de Paris, les quatre-vingt-dix livres se peuvent réduire à soixante livres de France. Ainsi la metrète des Grecs revenait à-peu-près au bathe des Hébreux. Saint Jean dit (Jean 2.6) qu’aux noces de Cana, il y avait six grandes urnes, contenant chacune deux ou trois metrètes. Jésus-Christ les ayant fait remplir d’eau, changea cette eau en excellent vin.