Ce terme est purement hébreu, et signifie les offrandes de farine, les gâteaux, les beignets que l’on offrait dans le temple du Seigneur (Lévitique 2.1-3,10). Les Septante ont quelquefois conservé ce terme hébreu dans leur traduction (Jérémie 17.26 Daniel 2.46 2 Rois 8.8-9 Ézéchiel 45.25) ; mais au lieu de mincha, ils lisent manaa, qui était sans doute la prononciation usitée de leur temps. On trouve mantra dans le même sens dans Baruch 1.10 : Eacite manna, et offerte pro peccato. L’Écriture emploie le nom de mincha pour exprimer les offrandes qu’Abel et Caïn tirent au Seigneur de leurs prémices et de leurs fruits (Genèse 4.3-4) ; et pour les présents que Jacob fit à son frère Ésaü, lorsqu’il revint de la Mésopotamie (Genèse 32.13-16,18,20) ; et pour ceux que les enfants de Jacob portèrent à Joseph dans l’Égypte, avant qu’il se fût découvert à eux (Genèse 43.10-14,24) ; et ceux qu’Aod présenta à Eglon, roi des Moabites (Juges 3.15-17,18). Malachie, parlant du sacrifice de la nouvelle loi, qui doit s’offrir en tout lieu, se sert du nom mincha(Malachie 1.10-11).