En hébreu, signifie vrai, fidèle, certain. Il se prend aussi pour affirmer ; et c’était la manière ordinaire dont notre Sauveur affirmait : (Jean 1.51) Amen, amen dico vobis. Enfin il se prend dans le sens d’un souhait (Nombres 5.22) : Amen, ainsi soit-il ; ou d’une affirmation : Amen, oui, je le crois (1 Corinthiens 16.16). Comment celui qui vous écoute répondra-t-il : Amen, s’il ne vous entend pas ? Les Hébreux finissent les cinq livres des Psaumes, selon leur manière de distribuer le Psautier, par les mots amen, amen, que les Septante ont traduit par genoïto, genoïto ; et les Latins par fiat, fiat. L’Église grecque et la latine ont conservé ce terme dans leurs prières, de même qu’alleluia et hosanna, parce qu’elles y ont trouvé plus d’énergie que dans les termes de leurs langues, qu’elles auraient pu employer. À la fin des prières publiques, le peuple répondait amen à haute voix ; et saint Jérôme dit qu’à Rome, quand le peuple répondait amen, c’était comme le bruit d’un tonnerre. Les Juifs disent que les portes du ciel s’ouvrent à celui qui répond amen de toutes ses forces.