Roi des Ammonites, vint attaquer Jabès de Galaad, un mois après l’élection de Saül pour roi d'Israël (1 Samuel 11.1-3). Les Hébreux de Jahès, ne se sentant pas assez forts pour résister à Naas, lui dirent : Recevez-nous à composition, et nous vous demeurerons assujettis. Naas leur répondit : La composition que j’ai à faire avec vous, est de vous arracher à tous l’œil droit, et de tous rendre l’opprobre d'Israël. Il voulait apparemment par là les rendre inutiles à la guerre, et incapables de se servir de l’arc. Les anciens de Jabès lui répondirent : Accordez-nous sept jours ; et si, dans ce terme, nos frères ne viennent pas à notre secours, nous nous rendrons à vous. Ils envoyèrent donc à Gabaa, où demeurait Saül ; et les députés firent leur rapport devant tout le peuple. Tout le peuple l’ayant ouï, se mit à pleurer. Or Saül revenait alors des champs, Suivant ses bœufs ; et ayant vu tout le peuple qui pleurait, il demanda quelle était la cause de ses larmes. On lui raconta ce que les habitants de Jabès étaient venus dire. Alors étant saisi de l’Esprit de Dieu, il coupa en pièces ses deux bœufs et les envoya par des courriers dans toutes les terres d’Israël, en disant : C’est ainsi qu’on traitera les bœufs de tous ceux qui ne viendront point pour suivre Saül et Samuel.
Tout le peuple frappé de crainte, se rendit donc au lieu assigné, comme si ce n’eût été qu’un seul homme ; et Saül ayant fait la revue de son armée, trouva qu’elle était de trois cent mille Israélites, sans compter trente mille hommes de Juda. Alors Saül dit aux députés de Jabès de s’en retourner, et de dire à ceux qui les avaient envoyés : Vous serez secourus demain, lorsque le soleil sera dans sa force. Ces députés s’en retournèrent et se gardèrent bien de déclarer à Naas ce qu’ils avaient fait. Ils lui dirent au contraire : Demain au malin nous nous rendrons à vous, et vous nous traiterez comme il vous plaira. Cependant dès le soir Saül fit passer le Jourdain à son armée ; et ayant marché toute la nuit, il arriva au point du jour auprès du camp des Ammonites, qui ne s’attendaient à rien moins. Ce pouvait être le quatrième jour de la trêve accordée à ceux de Jabès. Il partagea son armée en trois corps et fondit sur les Ammonites avec tant de vigueur, qu’il les défit entièrement. Ceux qui purent s’échapper, se dispersèrent çà et là, sans qu’il en restât seulement deux ensemble. Ainsi finit cette guerre. Josèphe dit que Naas fut tué dans ce combat.
Roi des Ammonites, ami de David (2 Samuel 10.2), était apparemment fils de celui dont nous venons de parler. Nous ne savons pas les particularités de sa vie, ni par quelle occasion David fit amitié avec lui. Il est toutefois assez probable que ce fut pendant sa disgrâce sous Saül, et lorsqu’il fut obligé de se retirer au delà du Jourdain (2 Samuel 22.3-4) Il y a aussi apparence que Sobi, fils de Naas de Rabbath, capitale des Ammonites (2 Samuel 17.27), est le même que celui dont nous parlons ici. Quoi qu’il en soit, Mas étant mort, David envoya faire des compliments de condoléance à Hanon, fils et successeur de ce prince. Mais Hanon insulta, et outragea les ambassadeurs de David ; ce qui lui attira la guerre dont nous avons parlé sous l’article de Hanon.
Père d’Abigaïl et de Sarvia (2 Samuel 17.25), est, à ce qu’on croit, le même qu’lsaï, père de David. Comparez (2 Samuel 17.25 ; 1 Chroniques 2.13-15), N. Nattas signifie un serpent, un rusé. Ce pourrait bien être le surnom d’Isaï, père de David. D’autres croient que Naas est le nom de la femme d’Isaï. Mais la première explication paraît meilleure, et est plus suivie.
Père de Sobi, ami de David (2 Samuel 17.27). Apparemment le même que Naas second, roi des Ammonites.
Ville de la tribu de Juda, peuplée par les descendants de Téhinna (1 Chroniques 4.12).