Dans le style de l’Écriture le nom de nature se prend pour l’ordre naturel établi dans le monde. Par exemple, on dit un crime contre la nature (Juges 19.21 Romains 1.26), parce qu’il est opposé à l’ordre établi par le Créateur pour la production des hommes ; et si saint Paul dit qu’on greffe un olivier franc sur un olivier sauvage contra naturam (Romains 2.24), on viole en quelques sorte en cela l’ordre de la nature.
Natura se met aussi pour nativitas (Galates 2.15). Nos natura Judoei, nous sommes Juifs de naissance, et non Gentils. Et aux Éphésiens (Éphésiens 2.3) : Nous étions par notre naissance enfants de colère.
La nature marque aussi le sens commun, l’instinct naturel, la lumière que Dieu communique à tous les hommes en les créant. La nature même nous enseigne (1 Corinthiens 11.16) que l’homme ne doit pas porter de grands cheveux.
La nature des animaux est ce qui les distingue des autres créatures, et ce qui les distingue entre eux (Jacques 3.7). Toute la nature des bêtes, des oiseaux, des serpents et des autres animaux a été domptée par la nature humaine.
Saint Pierre nous apprend que Jésus-Christ nous a rendus participants de la nature divine (2 Pierre 1.14) ; il nous a mérité la qualité d’enfants de Dieu, il nous a rendus capables, avec le secours de sa grâce, de la béatitude éternelle.
Nature (état De). Voyez alliance.