Ce terme s’emploie en différente manières dans l’Écriture. Pour l’ordinaire il marque la paix et la tranquillité publique ou particulière ; mais souvent aussi il se met pour la prospérité, le bonheur de la vie présente : Aller en paix, mourir en paix, que Dieu vous donne la paix : Que la paix soit dans cette maison. Prier pour la paix d’une ville (Psaumes 121.6), c’est lui souhaiter toute sorte de bonheur.
Tout est-il en paix ? c’est-à-dire, tout va-t-il bien ? Les justes dans l’autre vie sont dans la paix (Sagesse 3.3) ; ils jouissent d’une parfaite tranquillité, et attendent en paix leur heureux changement. Saint Paul dans le titre de ses Épîtres, souhaite d’ordinaire la grâce et la paix aux fidèles auxquels il écrit : Gratia vobis et pax. Jésus-Christ recommande à ses disciples de conserver la paix entre eux, et avec tous les hommes. Dieu promet à son peuple de l’inonder comme d’un fleuve de paix (Isaïe 66.12), et de faire avec lui une alliance de paix (Ézéchiel 24.25). Ces expressions sont assez intelligibles [Jésus-Christ, prophétisé par Isaïe (Isaïe 9.6-7) est appelé le Prince de la paix ; le prophète annonce l’accroissement de son empire et de sa paix : « La paix du Seigneur, dit M. Drach (De l’Harmonie, etc., tome 2 pages 30, note) ; celle qu’il a donnée à ses saints disciples, en leur disant : Je vous donne ma paix (Jean 14.27) ; celle enfin qu’il refuse à l’impie : Il n’y a point de paix pour les impies, dit le prophète (Psaumes 47, 22) au nom du Seigneur. La première condition de cette paix si précieuse est la réconciliation et l’union de l’homme avec Dieu, fruit de la médiation du Rédempteur. » Quant à la paix qui devait régner dans le monde lors de la naissance du Messie, Voyez le même auteur, même ouvrage, note 14., pages 350-352 et les endroits où il renvoie].