Ou Parium Mahmor, marbre blanc fort estimé, qui était surnommé Parium, à cause qu’il venait de l’île de Parus, une des Cyclades, dans l’Archipel. Il est dit dans les Paralipomènes (1 Chroniques 29.2), que David avait préparé pour la construction du temple une très-grande quantité de marbre de Paros ; et dans Esther (Esther 1.6) que le pavé du lieu où Assuérus faisait le fameux festin à tous les grands de son royaume était pavé d’émeraudes et de marbre de Paros.
On sait que le marbre de Paros était d’une blancheur admirable, et que la plupart des plus beaux ouvrages de l’antiquité en étaient composés. Josèphe dit que le temple de Jérusalem était bâti de grandes pierres de marbre blanc, en sorte que de loin tout ce grand édifice paraissait comme une montagne de neige. Les Septante ont eu apparemment la même idée, lorsqu’ils ont rendu le terme hébreu Sis ou Sais, par marbre de Paros ; et saint Jérôme les a suivis en cela. Mais il faut avouer que la pierre de Sis ou Sais nous est entièrement inconnue. On ne sait si c’est un marbre ou une pierre précieuse. David en parle dans le dénombrement qu’il fait des pierres précieuses qu’il avait amassées pour les ouvrages du temple, quoique nous ne voyions pas l’emploi que Salomon en fit, à moins qu’il ne les ait employées à orner les vaisseaux du temple, ou peut-être quelques habits du grand prêtre.
Quant au passage du livre d’Esther, on y lit Sis, ou Sés, ou Saïs, comme dans celui des Rois ; et les Septante et saint Jérôme l’ont rendu de même par le marbre de Paros ; mais d’autres interprètes lisent simplement du marbre. Je croirais plutôt que c’est une sorte de pierre précieuse qui nous est inconnue, qu’une sorte de marbre. Les anciens faisaient quelquefois des pavés où il entrait des pierreries très-précieuses : Eo deliciarum pervenimus, ut nisi gemmas calcare nolimus, dit Sénèque. Et Apulée décrit ainsi le pavé des appartements de Psyché : Pavimenta ipsa lapide pretioso coésim diminuto, in varia picturoe genera discriminabantur.