pelicanus. L’auteur du commentaire sur les psaumes, qui porte le nom de saint Jérôme, dit qu’il y a deux sortes de pélicans. L’un demeure sur les eaux et se nourrit de poissons, l’autre demeure dans les déserts et se nourrit de serpents et d’autres reptiles. Eusèbe dit que le pélican a une tendresse particulière pour ses petits. Il place ordinairement son nid sur un rocher escarpé, afin que les serpents n’y puissent monter ; mais le serpent, ennemi de cet oiseau, observe le vent, et lorsqu’il porte vers le nid du pélican, il y darde son venin et tue les petits. Le pélican pour leur rendre la vie, s’élève au-dessus des nues, et se frappant les côtés avec ses ailes, en fait sortir du sang, lequel tombant à travers les nues dans son nid, rend la vie à ses petits. Saint Augustin et saint Isidore de Séville observent la même chose, quoique avec quelque différence. Ils veulent que le pélican se tire du sang à coups de bec, et qu’en arrosant sa nichée il lui rende la vie. Mais on peut mettre ces histoires parmi les erreurs de l’ancienne philosophie.
Le terme hébreu kaath, que les Septante ont rendu par pelicanus en (Psaumes 101, 7 Lévitique 11.18), est traduit, en d’autres endroits, par mergulus, un plongeon, comme (Deutéronome 14.17), ailleurs, par des oiseaux, comme (Isaïe 34.11), et ailleurs, par des lions, comme (Sophonie 2.14). Saint Jérôme l’a rendu par onocrotatus (Lévitique 11.18, Isaïe 34.11 Sophonie 2.14). D’autres entendent sous ce nom le butor, ou le héron, ou le cygne, ou la huppe, ou le coucou. Bochart croit que le terme hébreu kaath signifie le pélican, oiseau aquatique qui se remplit, dit-on, le jabot de coquillages, qu’il vomit ensuite pour en tirer le poisson, lorsque la chaleur de son jabot les a fait entr’ouvrir. Kaath vient de kaah qui signifie vomir.