Persécuter. La persécution a été de tout temps le partage des élus et des gens de bien. Caïn persécuta Abel, Joseph fut persécuté par ses frères, les lsraélites dans l’Égypte furent persécutés par Pharaon,. David le fut par Saül, Élie et Élisée par Achab, les prophètes par les princes et les peuples qui ont vécu de leur temps, Jésus-Christ par Hérode et par les premiers des Juifs, saint Jean-Baptiste et les apôtres par les méchants ennemis de la piété, de la vérité et de la justice : enfin c’est une maxime du Sauveur, que tous ceux qui veulent vivre dans la piété souffriront persécution (2 Timothée 3.12). Mais heureux ceux qui souffrent la persécution pour la justice (Matthieu 7.10).
Mais le verbe persécuter, persequi, ne se prend pas toujours dans un sens si odieux ; souvent il est mis simplement pour suivre ses ennemis dans leur fuite ou dans leur retraite, ou pour s’attacher constamment à quelque chose, par exemple (Deutéronome 16.20) : Vous vous attachez fortement à pratiquer la justice. Et ailleurs (Psaumes 23.15) : Inquire pacem et persequere eam. Et dans les Proverbes (Proverbes 13.21) : La peine suit le pécheur. Et dans l’Ecclésiastique : Celui qui s’attache à des visions trompeuses est comme celui qui embrasse une ombre et qui court le vent (Ecclésiaste 34.2).