Désert de l’Arabie Pétrée, au midi de la terre promise, au nord et à l’orient du golfe Elanitique. Codorlahomor et ses alliés, étant venus faire la guerre aux rois de la Pentapole, ravagèrent le pays jusqu’aux campagnes de Pharan (Genèse 14.6). Agar, étant chassée de la maison d’Abraham, se retira dans le désert de Pharan, où elle demeura avec son fils Ismaël (Genèse 21.24. Les Israélites étant décampés de Sinaï, vinrent dans le désert de Pharan (Nombres 10.12). C’est de ce désert que Moïse envoya des hommes pour considérer la terre promise (Nombres 13.3) ; et par conséquent Cadès est dans la solitude de Pharan, puisque c’est de Cadès que ces hommes furent envoyés (Nombres 13.27). [Voyez Marches et campements].
Moïse semble mettre la montagne de Sinaï dans le pays de Pharan, lorsqu’il dit (Deutéronome 33.2) que le Seigneur parut aux Israélites sur le mont de Pharan. Abacuc semble dire la même chose (Ab 3.3). David, persécuté par Saül, se relira au désert de Pharan, près de Maon et du Carmel (1 Samuel 25.1-2). Adad, fils du roi d’Idumée, fut porté étant encore tout enfant, dans l’Égypte (1 Rois 11.18). Ceux qui le portaient vinrent de l’Idumée orientale dans le pays de Madian, de là dans le pays de Pharan, et enfin en Égypte. La plupart des demeures de ce pays étaient creusées dans le roc ; et c’est là où Simon de Gerasa ramassait tout ce qu’il prenait sur ses ennemis.
Comme dom Calmet, Barbié du Bocage nes reconnaît qu’un désert de Pharan. Pharan’, dit-il, vaste désert de l’Arabie, qui s’étend du mont Sinaï jusqu’à la limite méridionale de la Palestine, se confondant avec les déserts de Cadès et de Sin.
Le géographe de la Bible de Vence distingue deux déserts de Pharan : le premier, au nord du Sinaï ; les Israélites y entrèrent en sortant de Sinaï (Nombres 10.12) ; et là se trouvait la station des Sépulcres de concupiscence (Nombres 11.34 ; 33.16). Le second, au midi de la terre de Chanaan, où se trouvait Cadès-Barné (Nombres 13.1-27). N. Sanson le confond avec celui dont ou vient de parler : cependant le texte sacré paraît le distinguer, puisqu’il dit que les Israélites vinrent de Sinaï, au désert de Pharan ; du désert de Pharan, à Haseroth ; et de Haseroth, au désert de Pharan, où était Cadès (Nombres 10.12 ; 11.34 ; 13.1-27). Le désert de Pharan, au midi de la terre de Chanaan, paraît être celui dont il est parlé dans la Genèse (Genèse 14.6).
Le même auteur admet un troisième Pharan, « lieu qui paraît être situé dans le désert au delà du Jourdain, vers l’endroit où Moïse prononça son dernier discours (Deutéronome 1.1). »
M. Léon de Laborde, à l’occasion de Rethma, parle du désert de Pharan. Voyez Rethma.
Ville de l’Arabie Pétrée, située à trois journées de la ville d’Ela ou Ailat, vers l’orient. C’est cette ville qui donnait le nom au désert de Pharan.