Riche bourgeois de la ville da Colosses en Phrygie, fut converti à la foi chrétienne avec Appia, sa femme, par Epaphras, disciple de saint Paul ; car saint Paul n’avait pas prêché à Colosses (Colossiens 2.1 ; 1.7-8). Nous ne connaîtrions peut-être pas saint Philémon sans Onésime, son esclave, qui, l’ayant volé et s’étant enfui, vint à Rome, où il trouva saint Paul, lui rendit toutes sortes de services, se convertit et reçut le baptême. Après cela saint Paul le renvoya à Philémon, auquel il écrivit une lettre que nous avons encore, et qui passe pour un chef-d’œuvre de cette éloquence naturelle, vive, anirnée et persuasive, qui est propre à saint Paul. Philémon avait fait une église de sa maison (Philemon 1.2). Ses domestiques étaient fidèles, aussi bien que lui. Sa charité, sa libéralité, sa miséricorde étaient la ressource de tous les malheureux. Les constitutions apostoliques disent que saint Paul le fit évêque de Colosses : mais les Menées portent qu’il alla à Gaze en Palestine dont il fut l’apôtre et le premier évêque. De là il revint à Colosses, où il souffrit le martyre avec À ppie, sa femme, du temps de Néron. Ils racontent plusieurs particularités de son martyre, et disent que son corps demeura à Colosses, où il fit plusieurs miracles. Son nom est marqué dans les Martyrologes au 22 de novembre.