Fils d’Issachar, et chef de la grande famille des Phuates (Nombres 26.23).
De la tribu d’Issachar, père de Thola. Ce Thola fut juge d’Israël (Juges 10.1).
Sages-femmes de l’Égypte, auxquelles Pharaon ordonna, quand elles accoucheraient des femmes israélites, de faire mourir tous les enfants mâles, et de ne réserver que les filles (Exode 1.15-16). Josèphe, suivi de plusieurs interprètes, croit que ces sages-femmes étaient égyptiennes. Les Hébreux, saint Augustin et quelques autres soutiennent qu’elles étaient israélites. Les rabbins prétendent même que Phua est la même que Jocabed, mère de Moïse et d’Aaron ; et que Séphora est Marie, fille de Jocabed et sœur de Moïse et d’Aaron : ce qui est contre toute vraisemblance, quoiqu’il soit fort probable qu’elles étaient de la race des Hébreux, puisqu’elles témoignèrent tant de crainte de Dieu dans cette rencontre ; et d’ailleurs quelle apparence que les Hébreux, qui avaient tant d’éloignement pour les Égyptiens, eussent voulu employer des personnes de cette nation, pour servir leurs femmes dans leurs couches ?
Il y avait sans doute plus de deux sages-femmes dans un si grand peuple ; mais Phua et Séphora étaient les plus conclues. L’Écriture (Exode 1.17-19) dit qu’elles n’obéirent pas au commandement du roi, et que, retenues par la crainte de Dieu, elles conservèrent les enfants mâles. Et lorsque Pharaon leur en fit des reproches, elles répondirent : Les femmes des Hébreux ne sont pas comme les égyptiennes ; car elles savent elles-mêmes accoucher ; et avant que nous soyons venues elles sont délivrées. Le texte hébreu porte à la lettre : Les femmes des Hébreux sont des bêtes farouches ; elles accouchent avec autant de facilité que les bêtes de la campagne. D’autres traduisent : Elles sont si pleines de vigueur, qu’elles n’ont pas besoin du secours de sages-femmes pour accoucher. On croit qu’elles firent un mensonge, en disant cela au roi, car quoique les femmes égyptiennes, et en général les femmes d’Orient, accouchent avec beaucoup de facilité, et que souvent elles n’aient pas besoin de sages-femmes, on ne peut pas dire que cela ait été général pour toutes les femmes des Hébreux. Et quand Moïse dit que Dieu les récompensa, et établit leurs maisons ; en considération de la crainte de Dieu qu’elles avaient fait paraltre, il ne loue pas, ni n’approuve pas le mensonge, mais seulement la piété, la compassion, la crainte de Dieu dont elles donnèrent des marques dans cette rencontre.
Au lieu de ces paroles : Dieu établit leurs maisons, l’Hébreu porte simplement : Il leur bâtit des maisons. Ce que les uns entendent comme si Pharaon avait fait faire exprès des maisons pour y loger ces sages-femmes, afin que les lemmes des Hébreux s’y rendissent pour y faire leurs couches, en présence des commissaires nommés par le roi, qui examinaient si les enfants étaient mâles ou femelles. D’autres le rapportent à Dieu, qui les récompensa en leur donnant une nombreuse postérité ; car c’est le sens de cette parole : Il leur bâtit des maisons. Mais le texte hébreu (Exode 1.21) fait voir que cela regarde non les sages-femmes, mais les Hébreux, dont Dieu établit les maisons en leur donnant beaucoup d’enfants.