Ce terme est pris du grec ; il signifie proprement une robe traînante ; mais on l’emploie principalement pour marquer une robe de lin, une aube, une chemise qui va jusqu’aux pieds. Saint Jérôme, dans son épître à Fabiole, dit qu’elle était étroite et juste au corps. Les prêtres juifs étaient revêtus de ces sortes d’aubes traînantes durant leur service dans le temple. C’était l’habit de leur ordre. L’auteur de la Sagesse donne aussi le nom de poderis à la robe traînante du grand prêtre, au bas de laquelle étaient des sonnettes et des grenades (Sagesse 18.24). Les Septante traduisent l’hébreu éphod par poderis (Exode 28.31), et dans Ézéchiel (Ézéchiel 9.2-3), ils traduisent l’hébreu bad par le même terme. Bad signifie proprement une robe de lin. Dans l’Exode (Exode 25.7 ; 35.8), ils rendent de même l’hébreu coschen, qui signifie le pectoral ou le rational du grand prêtre, qui certainement n’était pas un habit traînant, mais il était considéré comme faisant partie de la robe traînante nommée mehil, qu’ils traduisent aussi par poderis (Exode 28.4). Saint Jean, dans l’Apocalypse (Apocalypse 1.13), dit que Jésus-Christ lui apparut avec une poderis, qui est un habit sacerdotal communément appelé une aube, dit Liran sur cet endroit.