porphyrio (Lévitique 11.18 ; Deutéronome 14.17), sorte d’oiseau de rivière, à qui l’on a donné ce nom à cause de son bec rouge, a le champ de son pennage de couleur bleue ; la moitié de sa queue jusqu’à son extrémité est d’un cendré blanchâtre ; ses yeux sont noirs, son bec et ses jambes sont de couleur de pourpre très-éclatante. Il a quatre doigts disposés comme ceux des pies. Cet oiseau est rare : on en voit aux environs de Narbonne, ville d’Espagne, où on lui donne le nom de calamon. Pline dit qu’il vient des îles Baléares, qu’il est d’une très-grande beauté, et qu’il est de la grosseur d’un coq. On observe qu’il boit l’eau en mordant, et qu’il trempe sa mangeaille dans l’eau, la portant à son bec avec le pied pour la manger. Élien dit que les Grecs et les Romains s’abstenaient de cet oiseau dans leurs festins.
Cet oiseau fréquente les rivières : Pline dit qu’en Comagène il s’en rencontre quantité. Depuis le front ou le dessus du bec jusqu’au sommet de la tête, il a une tache jaune qui ressenibleà celle de la poule d’eau ; mais qui est d’une couleur différente. La partie de la tête qui est au-dessous de cette tache et le devant du cou sont verdâtres. Il n’a presque pas de queue. Élien dit que si dans la maison où il est nourri, il découvre que la femme commette un adultère, il se pend aussitôt, et découvre par ce moyen le désordre à son maïtre. Fables.
Moïse défend aux Juifs l’usage du porphyrion, peut-être à cause de sa voracité. La chasteté et la pudeur du porphyrion sont passées en proverbe : Porphyrione castior On croit que c’est une espèce de héron. Les Juifs croient que c’est un pic-vert. Le traducteur samaritain est pour le pélican. Bechart veut que ce soit le vautour. L’hébreu rachamah signifie la miséricorde. Le soin et la tendresse du vautour pour ses petits est connue. Les Égyptiens avaient pris le vautour pour le symbole de la miséricorde.